Tchad : Un nouveau gouvernement marqué par la continuité
Suite à la prestation de serment de Mahamat Idriss Déby à la présidence, et à la nomination d’Allamaye Halina à la primature, le premier gouvernement de la Ve République tchadienne a été dévoilé. Cette annonce, faite par le secrétaire général de la présidence, marque le début d’une nouvelle ère politique pour le pays.
Avec 27 membres, le nouveau gouvernement présente une réduction significative par rapport à son prédécesseur, comptant désormais 15 membres de moins. Malgré ce changement, la structure fondamentale reste inchangée, avec une continuité dans les départements clés tels que la justice, l’administration du territoire et la sécurité publique. De plus, plusieurs membres de l’équipe précédente conservent leurs postes ministériels, assurant ainsi une certaine stabilité dans la transition politique.
Parmi les six nouvelles nominations, certains visages émergent, comme Issakha Malloua Djamous, qui succède à Dago Yacoub à la Défense. Cependant, le départ notable du chef de la diplomatie, Mahamat Saleh Annadif, est également à noter. Son remplacement par Abderramane Koullamalah souligne la volonté du gouvernement de maintenir une certaine continuité dans sa politique étrangère.
L’inclusion de Tahir Hamid Nguilin à la tête du ministère de l’Économie, en raison de son rôle dans la campagne présidentielle, soulève des questions sur la nature du gouvernement. De même, la promotion de Mamadou Gana Boukar à l’Éducation est interprétée comme un geste de reconnaissance envers certains acteurs politiques. En revanche, l’absence des ministres proches de Succès Masra, qui ont participé au gouvernement de transition, souligne les tensions politiques en cours.