Accusées d’être responsables d’un décès mystérieux à Natitingou : 3 personnes tuées après une cérémonie traditionnelle

Trois (3) hommes ont été tués après le décès d’un adolescent dont ils sont accusés d’être les auteurs. L’horrible scène a eu lieu dans l’arrondissement de Kotokounga, dans la commune de Natitingou, département de l’Atacora, le samedi 29 juin 2024.

Le crime est survenu suite au décès d’un adolescent malade, dont l’un des bras aurait été amputé post mortem. Âgé d’environ 15 ans, le jeune garçon a été retrouvé mort, sans l’un de ses membres supérieurs et la tête complètement rasée. Révoltée, la population a organisé une cérémonie mortuaire traditionnelle pour identifier les présumés auteurs du crime. Cette cérémonie est fréquemment organisée dès la mort d’une quelconque personne d’une ethnie de la zone pour en retrouver le responsable, si le décès est estimé provoqué, informe une source présente sur les lieux. La personne identifiée est également tuée au détour de la cérémonie mortuaire. « Ils ont attaché dans une natte les vêtements du défunt mort. Après, avoir fait des sacrifices, ils ont sillonné la zone avec la natte sur la tête. La natte mortuaire finit par identifier le ou les auteurs en se téléportant elle-même vers la porte du présumé auteur, raconte un témoin des faits contacté par la rédaction du Potentiel pour expliquer le déroulé de cérémonie mortuaire. « Depuis mon arrivée dans cette zone de Natitingou, au moins quatre personnes ont été déjà tuées suite à cette cérémonie, que j’ai vue de mes propres yeux », complète la source.

Malheureusement, dans le cas de ce samedi 29 juin 2024, trois (3) personnes ont été tuées lors de la cérémonie mortuaire organisée à Kotokounga. Il s’agit d’un homme, membre de la communauté, d’un boucher originaire d’un pays voisin et d’un père de famille originaire du Couffo.
Informée de la situation, la Police républicaine territorialement compétente a dépêché une équipe de deux policiers, puis de six (6) hommes. Malgré cela, les organisateurs de la cérémonie sont allés chercher l’un des présumés auteurs du décès qui s’était caché dans la maison d’une autorité locale.

Destruction des biens des personnes tuées par les autochtones

Des biens ont été détruits suite à la mort des hommes identifiés et tués. Quatre (4) différentes boutiques, cinq (5) moulins à maïs appartenant au ressortissant du Couffo, ont été complètement saccagés par les autochtones. Par ailleurs, la maison du propriétaire du boucher a été prise d’assaut. Ces biens ont été incendiés.
Les corps seraient déposés à la morgue en attendant une suite. Dans un pays de droit et au 21e siècle, la justice se doit de décourager cet acte en procédant à des interpellations.

Médard CLOBECHI