Démarrage du rechargement de la voie Akassato – Sô-Ava dégradée : Accusée, l’entreprise en charge du dragage de sable se rachète
C’est peut-être un début de soulagement pour les usagers de la voie Akassato – Sô-Ava dans la commune d’Abomey-Calavi. À la suite du dernier article relayant les multiples plaintes des populations, l’entreprise en charge du dragage de sable dans la zone a lancé le rechargement de la voie. Quelques heures après la publication de notre article sur l’état de dégradation avancée de la voie Akassato – Sô-Ava, la rédaction a constaté le déploiement des engins lourds pour recharger la voie.
Preuve que la veille citoyenne soutenue par les médias reste un moyen efficace de contrainte. Le rechargement de cette voie enseigne la loi du destructeur réparateur. La dégradation de la voie Akassato – Sô-Ava est imputable aux exploitants de carrières de sable.
La dégradation avancée de cette voie en terre rouge n’a d’ailleurs pas été occultée par les populations lors de la tournée gouvernementale de reddition de comptes. Les membres du gouvernement venus vanter les réalisations du gouvernement ont eu suffisamment leur dose de rappel. Les populations ont bouché les tympans au chef de la délégation gouvernementale, le ministre de la Santé Benjamin Hounkpatin, avec les difficultés qu’elles endurent sur cette voie Akassato – Sô-Ava.
Au Département enquête et investigation (Dei) du Groupe de presse Le Potentiel, la récurrence des dénonciations autour de cette voie a conduit à enclencher une fouille plus approfondie.
Pour rappel, une équipe avait été dépêchée sur le terrain pour comprendre les raisons de la dégradation avancée de cette voie principale qui relie deux grandes localités de la commune.
Selon les informations collectées, ce sont les exploitants des carrières de sable qui sont sur le banc des accusés. Avec plusieurs dizaines de voyages par jour, les gros camions chargés de sable dégradent la voie. Ce faisant, ces exploitants de carrières de sable causent d’énormes préjudices aux populations.
Depuis, les populations sont confrontées à des difficultés de mobilité sur cette voie. Les populations avaient suggéré que l’état prenne ses responsabilités en mettant momentanément fin à l’exploitation des carrières de sable. Cette suspension temporaire des activités d’exploitation des carrières de sable permettrait de mieux réfléchir sur la nouvelle formule.
En attendant, l’entreprise en charge du dragage a enclenché la démarche pour recharger la voie. Si la solution n’est pas forcément durable, elle permettra de soulager un tant soit peu, les populations. La réglementation de l’exploitation des carrières de sable paraît plus pertinente comme solution durable.
B. K. S