Atelier de vulgarisation de la loi sur la SSR dans le Zou : Ipas AF et le Ministère de la Santé sensibilisent les communautés

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Ce vendredi 9 août 2024, des maires, chefs d’arrondissements et de quartiers de la commune de Bohicon ont accueilli une équipe de l’ONG Ipas Afrique Francophone et du ministère de la Santé. Lors de leur rencontre à l’hôtel Résidence Miracle, ils ont discuté de la loi n° 2021-12 du 20 décembre 2021, modifiant et complétant la loi n° 2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction en république du Bénin.

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LONG Ipas Afrique Francophone, en collaboration avec le ministère de la Santé, poursuit sa tournée nationale de vulgarisation de la loi sur la santé sexuelle et reproductive (SSR). Après Pobè dans le Plateau, Porto-Novo dans l’Ouémé, Grand Popo dans l’Ouémé c’est à Bohicon dans le département du Zou, que l’organisation a aidé les élus locaux et communaux à mieux comprendre cette loi. Comme à chaque étape, Jean Pierre Wangbe, Juriste et chef de la cellule juridique du ministère de la Santé, a commencé la session par une contextualisation de cette législation.
Au Bénin, au moins 200 femmes meurent chaque année des suites d’avortements clandestins. Depuis 2003, la loi sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG) a été votée, avec trois conditions précises, le danger encouru par la mère et l’enfant de même que l’origine de la grossesse (un viol ou un inceste). Ces premières conditions ne ressortaient pas pleinement la volonté de la femme et limitaient les conditions d’accès aux services. Le communicant a saisi l’occasion pour préciser que : « Ce n’est nullement pour diminuer la population ni pour plaire à un État ou à un partenaire ni pour encourager le tourisme sexuel ou promouvoir une autonomie corporelle. C’est pour éviter les avortements clandestins », a clarifié Jean Pierre Wangbe. Les participants ont parcouru ensemble, les différents articles de la loi modificative pour en saisir le sens et éliminer les malentendus. Le communicant a également éclairci les cas de détresse matérielle, éducative, professionnelle ou morale et rappelé les sanctions prévues en cas de violation de la loi.
Parmi les participants figuraient des maires ou leurs représentants, des chefs d’arrondissements, des acteurs de la direction départementale de la Santé du Zou, et des représentants du ministère de la Santé. En tant que leaders de leurs communautés, ces élus se sont engagés à devenir les porte-flambeaux de la bonne compréhension de la loi sur la SSR.
« Après cette session, c’est notre devoir de désintoxiquer la population et de leur faire comprendre qu’aucune loi n’a été prise pour encourager ce qui n’est pas bien. Cette loi rend chacun de nous responsable de ses actes », a déclaré Justin Kanninkpo, maire de Zagnanado tout en remerciant Ipas Afrique Francophone pour l’opportunité donne de comprendre davantage cette loi.
Merveille Ayihounton, Chargée de programme au bureau régional de Ipas Afrique Francophone s’est réjouie de l’intérêt manifesté par les élus locaux par rapport à la loi. Elle estime que son organisation a atteint un premier objectif et que la sensibilisation et la vulgarisation de la loi doivent se poursuivre à la base, car l’objectif ultime est de réduire les décès maternels évitables.
Rappelons qu’Ipas Afrique Francophone est une organisation internationale active dans environ 15 pays d’Afrique francophone, dont le Bénin et intervient sur les questions liées aux droits en santé sexuelle et reproductive incluant l’Avortement sécurisé.

Auriol HOUDEGBE

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