Djougou, dans le département de la Donga : 1×bet, l’addiction au jeu conduit un policier en garde à vue

Les jeux, au-delà de leur fonction ludique, peuvent être source de malheur et d’échec social. À Djougou, un policier en service au commissariat du troisième arrondissement est devenu le cas d’illustration des méfaits de l’addiction aux jeux. Décrit comme un fanatique des jeux de hasard en ligne, en l’occurrence le jeu 1xbet, le policier est passé aussi maître dans l’art de soutirer astucieusement des sous aux tenanciers de cabine de réseaux GSM offrant des services de transfert d’argent  »MoMo ».

Nos sources informent qu’il y a quelques mois, le flic en question s’était présenté devant une tenancière de cabine MoMo pour demander un dépôt de 500.000 francs CFA. Seulement, une fois le transfert effectué, il n’a pu sortir le moindre kopeck de sa poche pour payer. Sur-le-champ, voyant venir un jeu pas clair de la part de ce client suspect, la tenancière a alerté l’entourage.

Le policier sera maîtrisé par les populations qui l’ont conduit au commissariat. Présenté au procureur, le policier sous l’emprise du jeu 1xbet a été condamné avec sursis suite au remboursement des 500.000 francs CFA par ses parents. Les faits ainsi relatés remontent à il y a un an environ. L’addiction est une pathologie. Si on n’en guérit pas, elle maintient captif l’individu et guide ses actions. C’est visiblement le cas du policier fanatique des jeux de hasard. Selon nos sources, le même policier a recouru à la même technique de sollicitation de dépôt d’argent il y a peu.

Cette fois-ci, nos sources dignes de foi renseignent qu’il (le policier) aurait demandé un dépôt de 800.000 francs CFA sur un numéro qu’il utilise pour jouer en ligne. Ici aussi, il n’a pas eu les fonds nécessaires pour payer le gestionnaire de la cabine MoMo. Interpellé par ses collègues du commissariat du deuxième arrondissement de Djougou, le policier a été placé en garde à vue pendant 3 jours avant d’être présenté au procureur hier jeudi 22 août 2024.

A-t-il été envoyé en prison ? Nos sources informent que le policier a été remis en liberté au parquet du tribunal de Djougou en raison des actions expresses de résolution rapide du problème que ses parents ont entrepris avec le gestionnaire de la cabine MoMo, le plaignant.

Le flic vient ainsi de frôler pour la deuxième fois la prison en l’espace d’un an. En cause, son addiction aux jeux de hasard. Celui qui est friand de l’alcool finira par mourir des effets de l’alcool, enseigne la sagesse africaine.

Si les parents du policier fanatique des jeux de hasard ne prennent pas les mesures convenables pour conseiller et offrir une thérapie à leur enfant, ce jeune fonctionnaire de la police républicaine court d’énormes risques.