Commémoration de la journée internationale de la traite négrière : le Bénin se souvient de la tragédie et honore la mémoire des afro descendants

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Le Bénin n’est pas resté en marge de la commémoration de l’édition 2024 de la Journée Internationale du Souvenir de la Traite Négrière et de son Abolition (JISTNA). C’était hier 23 Août à travers une manifestation officielle qui s’est déroulée à la plage de Ouidah non loin de la porte.

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C’est à travers une marche mémorielle que la commémoration de la Journée Internationale du Souvenir de la Traite Négrière et de son Abolition (JISTNA), a démarré ce 23 Août à Ouidah. Dans le calme et tout en silence, les personnalités à divers niveaux conviées à cette manifestation ont marché à travers la plage ; afin de rendre un hommage mérité aux vaillants Africains captivés et ayant subi la traite transatlantique qui reste un souvenir très vivace dans les mémoires. Avec à sa tête le Directeur de Cabinet (DC) du Ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts (MTCA), le maire de la ville de Ouidah, le préfet de l’Atlantique, des chargés de mission du chef de l’Etat ainsi qu’une très forte délégation d’afro descendants venus à Ouidah pour la circonstance, cette marche a échoué à la place aménagée pour accueillir l’évènement. Comme on pouvait s’y attendre, une cérémonie protocolaire ponctuée de quelques interventions a ouvert le bal des activités de la journée.
Dans son message de bienvenue aux invités, le maire de Ouidah Christian Houétchénou s’est incliné devant la mémoire de tous nos aïeux qui ont donné de leur temps et de leur vie pour gagner la liberté. Car à l’en croire, c’est grâce à eux et à leur lutte que la traite négrière a été abolie. « La Journée Internationale du Souvenir de la Traite Négrière et de son Abolition nous rappelle aussi un devoir de mémoire qui ne peut se faire que dans un climat apaisé dans lequel Béninois et Africains assument leurs responsabilités pour s’ouvrir aux frères et sœurs afro descendants. Un devoir de mémoire qui doit être transmis à la jeune génération par toutes les manières afin que cette tragédie ne tombe point dans l’oubli.», a laissé entendre l’édile de la cité des Kpassè.
Dans son discours de lancement des manifestations, le Directeur de Cabinet (DC) du Ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts, Eric Totah a rappelé que cela fait trente ans (30) que cette journée internationale est célébrée parce qu’elle est constitutive de notre histoire et intégrée dans la tradition de nos résiliences. Aux dires de l’autorité, avant 1994, année de la première célébration, la mémoire de l’esclavage a déjà fait l’objet au Bénin d’un vaste programme de réhabilitation des sites et espaces où les événements ont pris souche et se sont développés. « Le Fort Portugais, la Place aux enchères, le Mémorial de Zoungbodji, la Route de l’esclave et la Porte du non-retour dont la restauration, le redimensionnement qui sont en chantier, en constituent les symboles forts », mentionne l’autorité. Sans oublier bien les ouvrages et autres infrastructures dédiées à ce souvenir.
Eric Totah a remercié tous ceux qui se sont associés à la célébration de ces journées successives pour leur donner sens et échos. Il s’agit notamment de l’association CCom23 présidée par Christophe Chodaton qui, pendant une dizaine d’années a pris le relais de cette commémoration.
Cette célébration de la JISTNA 2024 a été aussi meublée de panels de discussions. Le premier a eu pour thème : « Les acteurs-animateurs de la mémoire de la traite négrière transatlantique à Ouidah et leurs initiatives » et le second : « Traite négrière transatlantique au Bénin : état des connaissances au travers des sources écrites, archéologiques et les mémoires ».

L.T.

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