Développement local à Abomey-calavi : Budget 2024 : 32% de taux de consommation au 30 septembre

Dans la commune d’Abomey-Calavi, les chiffres en matière de gouvernance financière interpellent plus d’un et nourrissent des craintes chez certains. Selon le document intitulé Tableau de bord du citoyen du mois de septembre 2024 édité par la mairie d’Abomey-Calavi, la dure réalité des chiffres frappe à l’œil. Le budget exercice 2024 de la mairie d’Abomey-Calavi s’élève à neuf milliards six cent cinquante millions cent trente et un mille cent dix-sept (9.650.131.117) francs CFA.

Au 30 septembre 2024, les chiffres financiers de la mairie révèlent que le taux d’exécution de ce budget 2024 s’établit à 32,48%. Près de 70% de taux de budget non consommé alors qu’il reste juste 3 mois pour refermer les portes de l’année 2024.

Si en 9 mois, la Secrétaire exécutive Olakitan Carine Laourou qui est l’ordonnateur du budget n’a consommé que 32% du budget, il serait surréaliste de penser qu’en trois mois seulement, soit d’ici, décembre 2024, que le budget soit consommé à 45% voire 50%. La commune d’Abomey-Calavi est à la traîne avec ce bas taux d’exécution. Les réformes opérées dans le secteur de la décentralisation visaient à séparer les fonctions politiques des fonctions techniques. Ces réformes ont dessaisi les maires de beaucoup de fonctions.

Puis, l’on a chanté et applaudi l’arrivée des Secrétaires exécutifs désormais ordonnateurs des budgets des communes et patrons de l’administration des mairies. Si l’idée était de voir s’accroître les recettes des communes et d’accélérer le rythme de développement local, à Abomey-Calavi, les voyants sont au rouge. Un taux bas d’exécution du budget communal questionne les compétences et les capacités réelles de la Secrétaire exécutive Olakitan Carine Laourou.

Ce bas taux est aussi un indicateur du rythme lent et régressif en matière de développement local à Abomey-Calavi. Face à cette réalité, la réforme du secteur de la décentralisation est loin de produire les impacts positifs escomptés. Les fruits ne tiennent pas encore la promesse des fleurs.

Et à l’heure du bilan et face aux chiffres financiers alarmants, c’est la déception totale. Ces contre-performances sont-elles peut-être liées au style de gestion de la patronne de l’administration communale qui n’est rien d’autre que la secrétaire exécutive Olakitan Carine Laourou ? Quoi qu’il en soit, si l’ordonnatrice du budget ne change pas de fusil d’épaule pour remonter la pente stagnante, voire glissante vers le bas, à Abomey-Calavi le retour à l’ancienne formule de gestion risque de revenir dans l’estime des populations.

Ou alors, il faudra diagnostiquer le mal en cherchant les causes dans le style de gestion de la Secrétaire exécutive Olakitan Carine Laourou. Une commune entière ne saurait sacrifier son développement sur l’autel des tâtonnements.

Brivaël Klokpê Sogbovi