Prétendue arrestation et procédure d’extradition de maître Séverin Quenum: le gros mensonge qui enflamme la toile

Dans une envolée virtuelle orchestrée par les mystères du cyberespace, une rumeur tenace à éclos ce lundi 28 octobre 2024, laissant se propager, telle une traînée de poudre, une allégation aussi fausse que malveillante: Maître Séverin Quenum, ancien ministre de la Justice, aurait a été arrêté par la police française, et les formalités pour son extradition vers le Bénin seraient en cours. L’auteur de cette fable, sans vergogne ni retenue, avance qu’un mandat d’arrêt international aurait été émis par les autorités béninoises contre l’illustre avocat. Une affirmation qui, en réalité, n’est que pure fadaise.

Très engagé dans le respect de la vérité et le devoir de l’information saine, le département enquête et Investigation (DEI) du groupe de presse Le Potentiel a activité tout son réseau d’information dans l’appareil judiciaire tant au Bénin qu’en France. Et il ressort que ce prétendu récit de persécution judiciaire s’effondre dès que l’on approche de la vérité des faits. Contrairement aux allégations infondées répandues avec un empressement inquiétant dans les groupes WhatsApp, Maître Séverin Quenum n’a été ni appréhendé ni restreint dans ses mouvements. Actuellement en dehors des frontières béninoises, il est libre de ses allées et lieux, et jusqu’à l’instant où ces lignes sont couchées sous presse, aucun mandat d’arrêt international ne planne au-dessus de sa personne.

La réalité est toute autre. Les autorités compétentes béninoises, dans le cadre de leurs enquêtes ordinaires, avaient effectivement spécifiquement une convocation à l’ancien ministre, déposée en bonne et due forme à son domicile par les officiers de la police judiciaire. Cependant, il y a eu un vice de procédure, car en vertu de son statut d’avocat, toute convocation de cette nature devait impérativement transiter par l’Ordre des avocats du Bénin, ce qui n’avait initialement pas été respecté. La situation fut néanmoins rectifiée promptement, et aucune action ultérieure n’a été entreprise.

Ainsi, cette histoire enivrante, fruit d’une imagination débridée et propagée dans les arcanes des réseaux sociaux, n’est que pure ivresse d’illusions, vouée à la désintégration face à la rigueur des faits. Fort heureusement, aucun média sérieux n’a prêté oreille à cette fiction enfiévrée, preuve qu’en ces temps d’incertitudes, le discernement journalistique demeure un bastion inébranlable face aux fausses nouvelles.

Que les lecteurs se rassurent donc, et que ceux qui se laissent librement emporter par le flot des informations dénuées de fondements prennent, à l’avenir, soin de s’abreuver à la source de la vérité.

Adrien Atinkpato