Critique contre le 4e rapport d’activités de Vlavonou : le PP-PAN répond aux députés de l’opposition
Invité hier mardi 12 novembre 2024 sur la Télévision Hémicycle « TH MATIN », le porte-parole du président de l’Assemblée nationale, Vitali BOTON, a réagi aux critiques formulées par les députés du groupe parlementaire « Les Démocrates » au sujet du 4e rapport d’activités du président Louis VLAVONOU, présenté le 7 novembre dernier au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo. Il a souligné que ce rapport étant une œuvre humaine, toute critique devait être objective pour demeurer constructive. Vitali BOTON a répondu point par point aux remarques faites sur des aspects tels que le nombre de plénières et les missions parlementaires.
(Lire ci-dessous l’intégralité de son intervention sur Télé Hémicycle)
TH : Conformément à l’article 21 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, le président Louis VLAVONOU a présenté à ses collègues le 7 novembre 2024 son rapport d’activités, le 4e sous cette 9e législature. Ce rapport, structuré en quatre parties, couvre les activités internes et externes du Parlement, ainsi que les défis et perspectives de l’institution. Alors que le rapport a été salué par les députés de la majorité présidentielle (Union Progressiste le Renouveau et Bloc Républicain), certains membres du groupe parlementaire « Les Démocrates » ont exprimé des critiques virulentes. Nous recevons pour en parler Vitali BOTON, porte-parole du président de l’Assemblée nationale. Monsieur BOTON, comprenez-vous certaines critiques faites à cette présentation du rapport d’activités ?
Vitali BOTON : Merci pour l’invitation et l’honneur que vous me faites d’être ici ce matin. Concernant les critiques, il faut rappeler qu’il s’agit d’un rapport, une œuvre humaine. Et comme toute œuvre humaine, elle n’est pas exempte d’imperfections. Mais il est essentiel que les critiques soient fondées, pertinentes et qu’elles contribuent réellement à l’amélioration du document. En l’espèce, je n’ai pas l’impression que les critiques formulées soient sincères ou objectives.
TH : Ils mentionnent par exemple le nombre de plénières tenues en six mois : 19 plénières pour un semestre d’activités. Certains semblent penser que le président de l’Assemblée nationale est responsable de ce chiffre.
Vitali BOTON : Il est faux de raisonner seulement en termes de quantité. La qualité prime. Ce rapport retrace l’ensemble des activités de l’Assemblée nationale, et non celles du seul président. Pourquoi les critiques ne précisent-elles pas ce qui manque au rapport ? Pourquoi ne signalent-elles pas de manière claire les aspects qui seraient biaisés ? On ne devrait pas politiser le fonctionnement de l’institution. Le président VLAVONOU a instauré une gestion où les plénières sont convoquées uniquement lorsque les dossiers sont prêts et les rapports disponibles, pour garantir un travail efficace.
TH : Le président de l’Assemblée nationale a aussi répondu en plénière, en précisant que chaque soir il traite tous les dossiers sur son bureau avant de partir. Il a souligné que s’il n’y a pas de rapports, il ne peut convoquer de plénière.
Vitali BOTON : En effet, le président veille à ce que chaque dossier soit traité minutieusement. Les députés ne viennent plus pour tergiverser lors des séances plénières, comme cela pouvait être le cas auparavant. La convocation des plénières est systématiquement fondée sur des dossiers concrets, un mode de travail qui garantit des résultats tangibles.
TH : En plus du nombre de plénières, les députés ont soulevé des critiques au sujet des missions parlementaires.
Vitali BOTON : Les missions sont de différentes natures : certaines sont statutaires, comme par exemple celles des organisations parlementaires telles que la CEDEAO, l’UPA, l’APF, etc. Le président est tenu de mandater les députés affiliés à ces instances. Pour d’autres missions, les présidents des groupes parlementaires sont invités à désigner leurs membres. Ainsi, un député insatisfait de sa participation aux missions devrait en parler avec le président de son groupe parlementaire, pas avec le président de l’Assemblée.
TH : Le président de l’Assemblée nationale ne peut donc pas intervenir dans les choix faits par les groupes parlementaires pour les missions ?
Vitali BOTON : Absolument. Quand on analyse la répartition des missions, il est inutile de comparer le nombre de missions entre groupes sans tenir compte de leur nature et du mode de désignation.
TH : Certains mots prononcés en plénière ont été relayés par la presse. Selon vous, y a-t-il des limites à respecter pour les critiques, même venant de l’opposition ?
Vitali BOTON : Oui, il est essentiel de maintenir le respect et l’objectivité, d’autant plus que tous les députés n’ont pas la même expérience parlementaire. Certaines critiques méritent d’être censurées. Il est regrettable d’entendre que le rapport présenterait des insuffisances sans qu’aucun élément spécifique ne soit mentionné. Le président VLAVONOU a, en effet, amélioré l’architecture de ce rapport depuis la 8e législature, fournissant bien plus de détails pour garantir la transparence.
TH : Sur le fond, que pouvez-vous dire des efforts pour l’informatisation des services parlementaires ?
Vitali BOTON : Les fonctionnaires parlementaires et une grande majorité de députés reconnaissent que le président Louis Gbèhounou VLAVONOU accomplit un travail remarquable. Il s’est engagé à moderniser l’Assemblée nationale et à en faire un Parlement de développement. C’est un projet qu’il porte au quotidien, et à terme, les résultats parleront d’eux-mêmes.
TH : Un dernier mot ?
Vitali BOTON : Merci pour le travail que vous faites sur TH MATIN en relayant la bonne information et en valorisant les efforts accomplis par cette 9e législature.
Source : Dir-Com/AN