Projet d’hygiène menstruelle intégré pour les filles en milieu rural : l’Ong Oorun impacte 1700 jeunes filles et garçons à Dogbo

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Déconstruire les stéréotypes et les préjugés liés à la santé sexuelle notamment la menstruation. Tel est l’objectif principal du projet dont la phase pilote est lancée ce jeudi 14 novembre 2024 à la salle de conférence de l’arrondissement de Tota en présence des autorités locales et les bénéficiaires du projet.

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En effet, l’organisation non gouvernementale Oorun présidée par l’entrepreneure sociale Arielle Kinsou vise à contribuer à réduire les inégalités de genre et améliorer le taux de scolarisation des jeunes filles en milieu rural; aider chaque fille indépendamment de sa situation économique ou sociale, à jouir des mêmes chances que ses pairs afin d’accéder à une éducation de qualité. Après un amer constat du fort taux de déscolarisation lié à la précarité menstruelle où près de 73% des filles ont abandonné l’école de 2020 à 2023 et plus de 15% au Bénin de façon générale, l’ONG Oorun tente d’apporter la solution afin d’améliorer l’accès à l’éducation des filles dans la commune de Dogbo.
Grâce au projet MenstruAction, un projet d’hygiène menstruelle intégré pour les filles en milieu rural, 1700 jeunes filles et garçons sont sensibilisés sur l’hygiène menstruelle via la campagne MenstruAction; 5000 personnes de la communauté locale sensibilisées sur l’hygiène menstruelle; plusieurs clubs scolaires renforcés sur l’hygiène menstruelle et 700 kits d’hygiène menstruelle distribués aux jeunes filles du CEG1 Dogbo.
Dans son discours inaugural, Arielle Kinsou a reconnu les efforts du gouvernement et des organisations de la société civile pour le rôle essentiel qu’ils jouent dans l’amélioration de l’hygiène menstruelle de nos sœurs, cousines, nièces, petites-filles et filles. Selon l’UNICEF, les inégalités de genre, les normes sociales discriminantes, les tabous culturels, la pauvreté et l’absence de services de base tels que des toilettes et des articles d’hygiène, sont autant de facteurs qui expliquent le fait que les besoins en matière de santé et d’hygiène menstruelles ne sont pas toujours satisfaits. Cette situation crée d’importants défis pour les jeunes filles, impactant leur éducation, leur santé et leur intégration sociale. En milieu scolaire, les infrastructures inadéquates, l’accès.
Et la mise en œuvre de ce projet repose sur quatre axes principaux: l’autonomisation des jeunes filles (couturières et élèves), la sensibilisation et plaidoyer sur l’hygiène menstruelle, le renforcement des clubs d’éducation et de leadership, et la distribution des serviettes hygiéniques réutilisables.

Les interventions des autorités

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Après l’exposé du projet, les autorités présentes ont salué sa pertinence et ont invité les bénéficiaires à prêter attention et bonne écoute. Le chef d’arrondissement de Tota Richepin Somakpé et le représentant du Maire empêché Denis Sossoukpoui ont marqué leur disponibilité à accompagner le projet tout en appelant les bénéficiaires à être des ambassadrices dans leurs contrées respectives.
Quant à Ginette Codjovi, représentante du Directeur départemental de la santé et Bienvenu Gbemadon, Chef du service social scolaire et représentant le Directeur départemental de l’enseignement secondaire empêché ont remercié l’Ong Oorun pour le choix porté sur le Couffo pour la phase pilote et ont plaidé que la phase finale soit exécutée aussi dans le département.
Portant la casquette du Préfet du Couffo empêché, le Chargé de mission Ernest Bodjrenou est parti d’une expérience vécue pour exhorter les bénéficiaires à saisir l’opportunité qui leur est offerte par cette organisation.

Le plaidoyer des bénéficiaires

La représentante des élèves du Ceg1 Dogbo Aubierge Taboue a adressé un plaidoyer à l’organisation et aux partenaires. L’accès à des toilettes modernes et adaptées, que nous espérons vivement avec la contribution des autorités locales et administratives que vous représentez, serait bien plus qu’un simple confort. Cela nous offrirait la sécurité et la confiance nécessaires pour suivre les cours sans crainte ni honte. Ces infrastructures ne seraient pas qu’un lieu, mais un symbole de dignité, de respect de notre bien-être et d’égalité. C’est pourquoi chères autorités, chers invités ; une éducation sans obstacle, c’est l’assurance d’un avenir juste pour notre communauté et pour notre pays. « Nous vous demandons donc, avec respect et humilité, votre soutien dans cette initiative. Pour que des toilettes modernes deviennent une réalité. Pour que l’infirmerie nous accueille dans nos moments de besoin. Pour que chaque jeune fille élève de Dogbo puisse grandir dans la dignité et l’espoir ».

A.A.

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