À partir de janvier 2025, tout nouveau moto-taxi enregistré à Kigali, la capitale du Rwanda, devra être électrique. Cette mesure ambitieuse, annoncée récemment par le gouvernement, vise à accélérer la transition vers une mobilité durable et à réduire la pollution de l’air dans cette métropole en pleine expansion.
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Avec plus de 110 000 motos en circulation, les moto-taxis jouent un rôle crucial dans la mobilité urbaine au Rwanda. Cependant, leur contribution significative aux émissions de carbone a poussé les autorités à agir. Selon Arun Bhandari, directeur des opérations de Spiro au Rwanda, un acteur clé de la mobilité verte, ce virage obligatoire vers l’électrique est une étape essentielle.
« Il y a beaucoup d’émissions de carbone et nous voulons les réduire. Nous avons contribué avec 1 300 motos électriques, et avec tous les acteurs dans le pays, il y en a plus de 4 000. La mobilité électrique est toujours lente à faire accepter, mais avec ce genre de politique, ça devient plus facile », explique-t-il.
Un secteur en pleine croissance, mais encore limité
Bien que le nombre de motos électriques ait dépassé les 4 000 unités grâce à l’engagement de plusieurs entreprises locales, ce chiffre reste modeste comparé au parc total de véhicules. Actuellement, l’adoption de la mobilité électrique est majoritairement concentrée à Kigali et dans ses environs. L’un des principaux défis sera d’étendre cette dynamique au reste du pays, notamment dans les zones rurales.
Impacts économiques et environnementaux
Cette transition représente une opportunité pour les entreprises locales spécialisées dans la mobilité durable, tout en ayant un impact direct sur la qualité de l’air et la santé publique. Le gouvernement espère également que cette mesure encouragera l’innovation et l’investissement dans les infrastructures nécessaires, comme les stations de recharge.
En adoptant cette réglementation, Kigali trace la voie vers un avenir plus vert, tout en posant les bases d’une révolution énergétique dans le secteur des transports en Afrique.
Médard CLOBECHI
