Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) : Le commissaire de police Maxime Adjidowé condamné à 2 ans de prison et une amende

Le Groupe de Presse Le Potentiel vient une fois de plus d’écrire une page décisive dans le paysage médiatique béninois en mettant à nu une affaire de trafic d’influence et d’abus de pouvoir au sein de la Police républicaine. L’ancien commissaire de l’arrondissement de Kompa, Maxime Adjidowé, ainsi qu’un de ses collaborateurs, ont été condamnés ce jeudi 5 décembre 2024 par la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET). Leur implication dans une affaire de vol de pagnes, doublée de pratiques douteuses, a été sanctionnée par des peines de prison ferme et des amendes, confirmant le sérieux et la rigueur des investigations du journal Le Potentiel.

Une enquête journalistique au cœur de la justice

Tout a commencé le 15 avril 2024, lorsqu’une équipe du Département Enquête et Investigation (DEI) de Le Potentiel a révélé une série d’agissements troublants à Karimama. Un jeune homme de 33 ans, accusé de vol de pagnes, et une femme suspectée de recel avaient été libérés contre des sommes d’argent payées directement au commissariat dirigé par Maxime Adjidowé. Ces libérations, opérées en marge des procédures légales, n’avaient été ni signalées à la hiérarchie policière ni au procureur de la République territorialement compétent.

Alertée par des témoins locaux, l’équipe de Le Potentiel a remonté les fils de cette affaire, mettant en lumière une pratique de rançonnement orchestrée sous couvert de l’uniforme. Les preuves collectées par notre rédaction ont suscité l’ouverture d’une enquête judiciaire qui a conduit, moins d’un mois plus tard, à l’arrestation du commissaire et de trois de ses collaborateurs.

Des aveux accablants et un jugement exemplaire

Au fil des investigations judiciaires, le commissaire Adjidowé a été confondu par les témoignages de ses subalternes. Ces derniers ont confirmé que des paiements, allant jusqu’à 30 000 francs CFA, avaient été exigés pour la libération des suspects. Le commissaire, initialement réticent à reconnaître sa culpabilité, a néanmoins admis une faute professionnelle pour ne pas avoir référé le dossier aux autorités compétentes.

Ce jeudi 5 décembre 2024, la CRIET a rendu son verdict. Le commissaire Adjidowé a été reconnu coupable de trafic d’influence et condamné à deux ans de prison ferme ainsi qu’à une amende de 200 000 francs CFA pour « complicité de trafic d’influence ». Son co-accusé a écopé de 12 mois de prison et de la même amende. Une décision qui marque la fin d’un processus entamé grâce à la vigilance journalistique.

La presse, gardienne de l’éthique publique

Cette affaire illustre la nécessité d’une presse libre et courageuse dans une démocratie. En révélant les pratiques douteuses du commissaire de Kompa, Le Potentiel a permis à la justice de jouer son rôle et d’assurer la reddition de comptes. Ce verdict envoie également un message fort : les déviances de certains agents publics ne resteront pas impunies.

Loin d’être biaisée ou partisane, l’enquête du journal s’est appuyée sur des faits vérifiés et des témoignages fiables. Cette rigueur renforce la crédibilité de Le Potentiel et prouve que son rôle dépasse la simple information : il s’agit d’un véritable levier de changement social.

Un précédent salutaire

Alors que le commissaire Adjidowé et ses complices commencent à purger leurs peines, cette affaire reste un rappel que personne n’est au-dessus de la loi. Pour Le Potentiel, c’est une victoire éclatante qui met en exergue l’importance d’un journalisme d’investigation au service de la transparence et de la justice.

Avec cette nouvelle affaire portée au grand jour, le Groupe de Presse réaffirme son engagement envers l’éthique et la responsabilité sociale, consolidant ainsi son statut de référence incontournable dans le paysage médiatique béninois.

BKS