Près de 80 millions d’enfants en Afrique subsaharienne restent non enregistrés à la naissance, selon un rapport récent publié par l’Unicef. Ce chiffre représente une crise silencieuse pour la région, qui accueille la moitié des 150 millions d’enfants de moins de cinq ans non-inscrits dans les registres de l’état civil à travers le monde. Selon les informations, l’absence d’enregistrement rend invisibles ces enfants aux yeux des systèmes gouvernementaux, compromettant leur accès à l’éducation, aux soins de santé et à d’autres services essentiels.
Malgré ce constat alarmant, le rapport souligne des avancées notables. Au cours des cinq dernières années, 500 millions d’enfants de moins de cinq ans ont été enregistrés à l’état civil à l’échelle mondiale. Cela représente un taux de 77 %, contre 75 % en 2019. Cette progression résulte d’initiatives renforçant l’enregistrement des naissances via des programmes intégrés aux systèmes de santé, de protection sociale et d’éducation.
D’ici 2030, si rien n’est fait l’Afrique-subsaharienne pourrait se retrouver avec 100 millions d’enfants non-enregistrés. Les gouvernants doivent donc se pencher sur la question pour un avenir rayonnant garanti à ces enfants.
Médard CLOBECHI