
Détournement d’argent dans les Centres de santé des Collines : Un scandale financier éclabousse la zone sanitaire Savè-Ouessè
Dans la zone sanitaire Savè-Ouessè, les résultats d’une mission de contrôle de la gestion financière révèlent le détournement de plus cinq millions (5.000.000) de francs CFA. Une vingtaine d’agents de santé est concernée par ce scandale. En fonction dans au moins onze (11) formations sanitaires dans les communes de Savè et de Ouessè, ces agents de santé épinglés sont passés aux aveux. Si certains ont commencé à rembourser les fonds détournés, d’autres ont pris des engagements pendant que d’autres encore sont encore à la traîne.
La situation est préoccupante. Les centres de santé publics de la zone sanitaire Savè-Ouessè font face à des difficultés financières depuis un moment. Les hauts responsables en charge de la zone sanitaire lient ces difficultés aux détournements de fonds imputables au personnel soignant (infirmières, infirmiers, agents de l’État, agents recrutés sur fonds propres). Mais comment des détournements de fonds peuvent encore être possibles dans les centres de santé publics alors même que plusieurs réformes sont opérées pour sécuriser les finances publiques ? Là-dessus, le Département enquête et investigation (Dei) du Groupe de presse Le Potentiel apprend qu’au niveau des centres de santé publique, il existe trois comptes.
Les fonds des centres de santé sont donc éparpillés dans ces trois comptes. Le premier compte est intitulé »le compte amortissement », le deuxième compte est nommé »le compte fonctionnement » et le troisième compte est intitulé »le compte médicaments ». Ces trois comptes étaient logés dans les institutions de microfinance et dans les établissements bancaires. Mais avec les réformes, tous ces trois comptes sont désormais logés dans les livres du trésor public.

« Mais, il y aurait un quatrième compte parallèle créé », assure une source du journal Le Potentiel. En attendant de revenir en détails sur ce pan nouveau dans le scandale, il est loisible de se demander si les agents de santé auteurs du détournement n’ont-ils pas eu recours à ce fameux quatrième compte parallèle ? Détourner de l’argent dans les livres du trésor public peut paraître plus compliqué. Le quatrième compte parallèle pourrait bien être une banque illicite devenue un guichet noir pour la vingtaine d’agents de santé ayant bouffé les millions dans la zone sanitaire Savè-Ouessè.
Là-dessus, il revient au ministre Benjamin Hounkpatin d’envoyer l’inspection dans cette zone sanitaire Savè-Ouessè pour tirer les choses au clair. De son côté, la CRIET devra rappeler le chemin de la vertu à ces agents de santé ayant troqué leurs blousons contre l’argent impur.
B. K. S
