Soudan : Plus de 500 viols attribués aux paramilitaires selon les autorités

0 91
Banniere GKS

Depuis le début du conflit armé en avril 2023, les Forces de soutien rapide (FSR) sont accusées d’avoir commis plus de 500 viols au Soudan, a révélé mardi Sulaima Ishaq al-Khalifa, cheffe de l’unité de lutte contre la violence envers les femmes et les enfants. Ces chiffres, couvrant la période d’avril 2023 à décembre 2024, ne représenteraient qu’une infime partie de la réalité, selon la responsable gouvernementale.

- Advertisement -

Les autorités soudanaises ont officiellement recensé 554 cas de violences sexuelles perpétrées par les FSR. Cependant, Mme Khalifa estime que cela ne constitue qu’environ « 2 % du total réel », pointant du doigt l’isolement de nombreuses régions, les interruptions des communications et la stigmatisation sociale dissuadant les victimes de signaler ces crimes.
Entre septembre 2023 et avril 2024, 36 avortements ont été autorisés par voie légale à Khartoum, au Kordofan et au Darfour, des zones particulièrement touchées par les exactions des FSR. Plus récemment, 10 autres avortements ont été pratiqués dans l’État de Kassala, où des femmes déplacées ont rapporté une intensification des violences. Les avortements sont permis au Soudan en cas de viol ou si la grossesse met en danger la vie de la mère.

Banniere carrée

Le Soudan est plongé dans une guerre de pouvoir dévastatrice entre le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l’armée, et Mohamed Hamdane Daglo, leader des FSR. Ce conflit, débuté en avril 2023, a causé la mort de dizaines de milliers de personnes et déplacé 12 millions d’individus, générant ce que les Nations unies qualifient de « l’une des pires catastrophes humanitaires récentes ».

Médard CLOBECHI

SWEDD

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

error: Content is protected !!