Le gouvernement malien a frappé fort en saisissant trois tonnes d’or appartenant à la société minière canadienne Barrick Gold, une action justifiée par des revenus dus à l’État malien. Cet or, extrait d’une mine située près de Kayes, dans l’ouest du Mali, est estimé à une valeur de 180 millions de dollars. Cette décision fait suite à une lettre d’avertissement envoyée à Barrick Gold au début du mois par les autorités judiciaires maliennes, signalant leur intention de procéder à la saisie. Ce geste s’inscrit dans une escalade des tensions entre Bamako et la société canadienne.
Le conflit ne s’arrête pas là : dès décembre, un mandat d’arrêt a été émis contre le dirigeant de Barrick Gold, accusé de blanchiment d’argent. En réponse à ces accusations et pour tenter d’apaiser la situation, l’entreprise a proposé un règlement de 370 millions de dollars, mais les discussions restent tendues.
Le Mali, quatrième producteur d’or en Afrique, s’appuie fortement sur l’exploitation minière pour soutenir son économie. Les tensions récurrentes entre l’État et les grandes entreprises minières internationales témoignent des défis croissants liés au contrôle des ressources naturelles et à la transparence des revenus miniers.
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Médard CLOBECHI
