
Inculpé dans une affaire domaniale : un chef d’arrondissement d’Avrankou en fuite depuis six mois, l’administration paralysée
L’arrondissement Ouanho, dans la commune d’Avrankou, est sans chef d’arrondissement (CA) depuis bientôt six mois. Une absence qui perturbe la légalisation des actes administratifs pour les habitants de la localité. En effet, Hubert Hounhozounkou, chef d’arrondissement de la zone, condamné à deux ans de prison ferme par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) dans une affaire domaniale, est en fuite.
« On souffre beaucoup depuis des mois à Ouanho. Il faut aller dans un autre arrondissement pour faire légaliser nos documents. Pour tout acte administratif, c’est la même galère », confie, le visage marqué par l’exaspération, un habitant de l’arrondissement à nos confrères du journal Le Matinal. Depuis la fuite de Hubert Hounhozounkou, aucun remplaçant n’a été désigné selon les règles en vigueur pour gérer l’arrondissement. Une situation qui paralyse l’administration locale et oblige les populations à se déplacer vers d’autres arrondissements pour accomplir des démarches pourtant simples.

Selon nos informations, cette impasse résulte d’une crise politique entre le Bloc Républicain (BR) et l’Union Progressiste le Renouveau (UPR) au sein du conseil communal. À Ouanho, le BR compte deux conseillers contre un seul pour l’UPR. Hubert Hounhozounkou, unique élu de l’UPR, avait été désigné chef d’arrondissement. Après sa fuite, les responsables de son parti ont tenté d’imposer son suppléant au sein du conseil communal pour assurer l’intérim. Mais la préfecture s’y est opposée, estimant que le poste n’était pas officiellement vacant.
Malgré cette opposition, l’UPR a unilatéralement désigné Louis Dègbogbahoun, chef d’arrondissement d’Atchoukpa, pour assurer l’intérim de Hubert Hounhozounkou. Cependant, ce dernier considère cette désignation comme informelle et refuse d’exercer pleinement les fonctions de son collègue en fuite. Cette crise politique entre élus communaux de Ouanho continue donc de paralyser l’administration locale.
Médard CLOBECHI
