Alors qu’il préparait une conférence de presse sur le franc CFA à Brazzaville : Le panafricaniste Kemi Seba interpellé en RDC
Une information alarmante a été diffusée ce lundi 31 mars 2025 par l’avocat français Juan Branco sur ses canaux. Kemi Seba, figure emblématique du combat contre le franc CFA, a été interpellé et est actuellement entre les mains des services de renseignement de Brazzaville.
Selon les sources de l’avocat, Seba, qui devait tenir une conférence sur le franc CFA, a été conduit à la Direction Générale de la CID (Compagnie d’Investigation Départementale), sans raison juridique apparente, pour avoir exprimé ses opinions sur une question qui reste au cœur du débat économique et politique en Afrique francophone.
Kemi Seba, militant et activiste panafricain, est depuis plusieurs années l’une des voix les plus virulentes contre l’utilisation du franc CFA, qu’il considère comme un instrument néocolonial au service des intérêts étrangers et au détriment des économies africaines. À travers ses conférences et interventions, il a attiré l’attention de nombreux intellectuels, journalistes et militants sur cette monnaie qui continue de régir les économies de 14 pays africains.
L’arrestation de Seba, dans un contexte où la liberté d’expression et le droit à la contestation sont déjà fragiles dans plusieurs pays africains, soulève de vives inquiétudes quant aux libertés politiques en Afrique centrale. Pour ses partisans, il est incompréhensible qu’en 2025, un militant puisse encore être emprisonné pour avoir exprimé une opinion sur une question économique aussi cruciale.
La situation de Kemi Seba s’inscrit dans un contexte où plusieurs voix se lèvent pour dénoncer l’absence de réformes monétaires substantielles en Afrique et pour appeler à une souveraineté économique réelle. La mobilisation internationale, notamment via les réseaux sociaux, commence déjà à s’organiser pour réclamer sa libération immédiate.
De nombreux activistes, ainsi que des intellectuels et journalistes, expriment leur solidarité et appellent à une forte pression sur les autorités congolaises pour qu’elles respectent les droits de l’homme et la liberté d’expression.Alors que les autorités congolaises n’ont pas encore communiqué sur les raisons officielles de l’arrestation de Kemi Seba, le climat politique reste tendu, et des appels à sa libération se multiplient sur la scène internationale.
La situation rappelle les défis permanents auxquels sont confrontés ceux qui osent remettre en question l’ordre établi, tout particulièrement lorsqu’il s’agit de thèmes aussi sensibles que la monnaie et l’indépendance économique des nations africaines.
UlrichZinsou
