À partir du 1er mai, les compagnies étrangères ne pourront plus acheter ni commercialiser l’or issu de l’exploitation artisanale au Ghana. Cette mesure, annoncée par les autorités, s’inscrit dans une réforme ambitieuse destinée à renforcer le contrôle national sur un secteur jugé stratégique. Premier producteur d’or en Afrique, le Ghana souhaite ainsi lutter plus efficacement contre la contrebande, la fraude fiscale et la perte de revenus pour l’État.
La réforme s’accompagne de la création d’un nouvel organisme, le Ghana Gold Board, chargé de superviser l’ensemble de la chaîne de valeur de l’or artisanal. Désormais, seules les entités disposant d’une licence délivrée par ce nouvel organe public seront autorisées à effectuer des transactions sur l’or extrait par les petits exploitants agréés.
Le Gold Board aura également pour missions l’analyse, la certification, la vente et l’exportation du métal précieux, afin de garantir plus de transparence et de traçabilité dans un secteur longtemps marqué par l’opacité.
Médard CLOBECHI
