Polémique autour de la nouvelle loi sur la chefferie traditionnelle au Bénin : Le gouvernement rassure qu’il ne découronne personne
Le Secrétaire Général Adjoint et Porte-Parole du Gouvernement (SGA-PPG) Wilfried Léandre Houngbédji et le Ministre du Tourisme, des Arts et de la Culture Jean-Michel Abimbola ont conjointement animé une conférence de presse le vendredi 25 Avril 2025 à la salle Fleuve Jaune du Ministère des Affaires Etrangère. Au menu, les clarifications autour de la loi 2025-09 du 3 Avril 2025 portant cadre juridique de la chefferie traditionnelle en République du Bénin promulgué récemment par le président Patrice Talon. Ils ont été soutenus dans cet exercice par les membres de la commission technique ayant travaillé sur la nouvelle charpente de la chefferie traditionnelle au Bénin. Il s’agit notamment du président de cette commission le Professeur Bienvenu Akoha et de son rapport Dr Paul Akogni.
On retient de la nouvelle loi qu’en République du Bénin, il y a désormais 16 royaumes, 80 chefferies supérieures et 10 chefferies coutumières. Sans oublier les chefferies communautaires, c’est à dire toute organisation sociale traditionnelle non répertoriée. Mais beaucoup de voix s’élèvent pour dénoncer le fait que leur royaume est mis de côté avec la réforme. Lors de la sortie médiatique du vendredi dernier, le Ministre Jean-Michel Abimbola a été on ne plus clair sur le sujet. « Nous avons dit que si vous n’êtes pas royaume, ni chefferie supérieure, ni chefferie coutumière, vous êtes dans la chefferie communautaire. Donc nous ne découronnons personne », a-t-il précisé. Selon le Ministre du Tourisme, la loi apporte une avancée significative et entend faire jouer désormais à la chefferie traditionnelle, le rôle qui est le sien dans l’édification d’un Bénin nouveau qui s’appuie sur son patrimoine pour aller à la rencontre des défis contemporains.
Cette conférence de presse a été également l’occasion pour les techniciens qui ont travaillé de donner quelques précisions sur les critères qui ont conduit à la catégorisation au sein de la chefferie traditionnelle au Bénin. Selon le rapporteur Paul Akogni, il y a trois critères : l’espace géographique couvert par l’entité en question, le type de pouvoir et son niveau de concentration, le niveau de différenciation.
L.T.
