RAM Grand

Quand l’éthique se heurte à la compromission: Sirarou, la vérité, pas la calomnie !

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Ils ont tenté d’étouffer une vérité trop lourde pour leurs poches. Ils paieront au prix fort.
À Sirarou, le rançonnement n’est pas une fiction. Il est un fait filmé, documenté, relaté avec méthode par le Département Enquête et Investigation du journal Le Potentiel, dans le respect strict de l’éthique professionnelle et du Code de l’Information et de la Communication en République du Bénin. Mais voilà que, dans une posture désespérée et grotesque, un pseudo-webactiviste à gages, visiblement à court d’arguments, vient jouer les avocats de l’ombre, osant travestir les faits au nom de la « retenue » et d’une morale bancale.

Ce n’est pas une opinion. Ce sont des preuves.

Les images existent. Les témoignages existent. Le bus immatriculé RN BM 5841 de la compagnie Nizar Transport, lui, existe. L’argent perçu illégalement au poste de péage de Sirarou a bel et bien été exigé puis encaissé par des agents en uniforme. Deux mille francs CFA par tête. C’est le tarif de la trahison d’État. Ce n’est pas Le Potentiel qui l’invente, c’est un reporter infiltré qui l’a vécu. Et que les apprentis communicants du dimanche se le tiennent pour dit : la dénonciation journalistique n’est pas un délit. C’est une exigence constitutionnelle.

À ceux qui nous attaquent, nous répondons

Ceux qui se croient autorisés à accuser la presse de diffamation parce qu’elle dénonce les rançonnements feraient bien de (re)lire l’article 8 de la Loi n°2015-07 du 20 mars 2015 qui dispose que « le journaliste a le droit de rechercher librement, de recevoir et de diffuser des informations dans le respect des règles déontologiques ». À ce droit s’ajoute un devoir de transparence vis-à-vis du public. Faut-il rappeler aussi que l’article 261 du Code pénal béninois criminalise la corruption active comme passive, y compris au sein des forces de l’ordre ?

Et maintenant que la hiérarchie policière a suspendu et convoqué les agents mis en cause – preuve que les accusations ne sont pas fantaisistes – les chiens de garde des fautes impardonnables tentent un baroud d’honneur médiatique. Trop tard.

Banniere carrée

La sociologie de la compromission a ses limites.

Ce pays a trop souffert de ces réseaux de silence et de protection mutuelle entre corrupteurs et corrompus. Le rançonnement au poste de péage de Sirarou n’est que l’arbre qui cache une forêt de pratiques mafieuses enracinées dans les circuits logistiques du transport routier. Une forêt qu’un journal libre se doit de débroussailler, avec le stylo comme coupe-coupe.

Quant à ceux qui dénoncent un prétendu « déséquilibre » dans notre récit, qu’ils sachent que nous avons documenté la chaîne entière de compromission : transporteurs fraudeurs, agents complices, circuits de contournement, paiements à la pièce. Le reportage publié est l’aboutissement d’un mois d’enquête sérieuse, vérifiée, croisée. On est loin de la rumeur de bistrot.

Le ridicule ne sauvera personne. La menace, elle, sera juridique.

À tous ceux qui tentent de faire obstruction à la liberté de la presse et à la transparence publique, Le Potentiel répondra désormais. Parce qu’on ne tolérera plus que ceux qui cherchent à dissimuler les actes de rançonnement se permettent en plus d’attaquer l’intégrité de notre rédaction. Et si la vérité leur semble brutale, qu’ils se souviennent que ce ne sont pas les journalistes qui rançonnent : ce sont leurs protégés.

À bon entendeur, un autre article arrive avec les vidéos.

La rédaction

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