Animation de la vie politique et promotion de l’action gouvernementale : Ministres conseillers, voici pourquoi Talon peut être déçu
Quand il a pris la décision de former un collège de ministres conseillers avec des postes d’office réservés à ses partisans, la critique ne l’a pas raté. Certains qui y voyait un gouvernement bis ont jugé discriminatoire la mesure. Mais depuis, cet épisode des querelles institutionnelles et juridiques est refermé. Patrice Talon, le Président de la République, a eu les coudées franches pour nommer ses hommes et femmes de confiances. Décembre 2024. Un collège de 12 ministres conseillers a été mis en place. L’équipe a des missions précises, développer une proximité avec les populations, expliquer davantage les réformes, rendre visible les résultats élogieux du gouvernement Talon, recueillir les attentes et aider à parfaire rapidement ce qui doit l’être. Mais depuis sa prise de fonction, le collège des 12 ministres conseillers présente un double visage. Le club coordonné par Janvier Yahouedehou projette l’image d’une équipe composée de joueurs actifs/ dynamiques cohabitants avec d’autres coéquipiers mous, transparents, inactifs et à la limite des »fantômes ». Ces 12 ministres conseillers étaient tous attendus dans l’animation de la vie politique. Ils étaient censés être tous à l’avant-garde des attaques dirigées contre le gouvernement Talon.
Pendant que certains ministres conseillers occupent le terrain et marquent leur présence dans les médias, d’autres par contre sont inexistants sur le front. Difficile pour les Béninois de mettre un nom sur le visage et l’intitulé de leurs postes au sein du collège des ministres conseillers. À cette allure, Patrice Talon sera déçu à l’heure du bilan. Si certains ministres conseillers continuent d’être transparents, les résultats ne seront pas atteints. Le Chef de l’État, Patrice Talon qui a certainement mis une partie de ses espoirs en ces ministres conseillers risque d’être déçu de l’inaction et de l’inefficacité de certains parmi eux. Briser les chaînes de l’immobilisme, sortir de leur zone de confort et produire des résultats de terrain. C’est le seul choix qui reste à faire par ce groupe des ministres conseillers inactifs. La colère du grand chef face à l’échec sera insupportable.
B. K. S
