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113e Conférence Internationale du Travail : À Genève, Adidjatou Mathys vend le modèle anti-chômage béninois

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À l’occasion de la 113e session de la Conférence internationale du Travail, la ministre du Travail et de la Fonction publique, Adidjatou Mathys et une forte délégation béninoise participent aux réflexions stratégiques de haut niveau à Genève en Suisse. A cette occasion, le Bénin aura l’occasion d’apprécier et d’émettre ses avis sur le rapport général soumis par le Directeur général du Bureau international du Travail (BIT). Pour la circonstance, ce 9 juin 2025, Adidjatou Mathys a partagé avec ses pairs, les actions du gouvernement du Président Patrice Talon pour endiguer le chômage au Bénin

« Emploi, Droits et Croissance : renforcer le lien ». C’est le thème de cette 113e session de la Conférence internationale du Travail qui se tient à Genève. Le rapport soumis par le Directeur général du Bureau international du Travail (BIT) n’a pas laissé indifférent la partie béninoise. Selon la ministre Adidjatou Mathys, le rapport a été élaboré suivant une démarche à la fois analytique et pédagogique. Ce rapport a su mettre en lumière la situation de l’emploi, de la croissance économique, ainsi que l’application des normes internationales du travail à l’échelle mondiale. « Cependant, le problème de l’emploi et de la croissance économique en lien avec les droits demeure une question récurrente, posée dans une équation sociale complexe. Les efforts déployés par les gouvernements, notamment ceux des pays en développement, à travers diverses politiques et programmes nationaux, ont certes permis une réduction relative du taux de chômage, mais ils n’ont pas suffi à éradiquer durablement la crise de l’emploi», a fait savoir Adidjatou Mathys pour qui les initiatives internationales menées au cours des décennies passées tels que les programmes d’ajustement structurel, la mondialisation des économies, la déréglementation ou encore l’adoption de la démocratie comme modèle de gouvernance politique n’ont pas non plus permis de résoudre cette problématique.
« Aujourd’hui, la situation de l’emploi dans plusieurs pays est fragilisée par divers facteurs : les flux migratoires, la croissance démographique rapide, les aléas climatiques, l’insécurité liée aux conflits armés et au terrorisme », a analysé Adidjatou Mathys. La ministre béninoise du Travail pense d’ailleurs que ces éléments sus-cités, entravent l’investissement et accentuent les inégalités, la pauvreté et la précarité dans de nombreuses régions.
Pour l’Afrique, qui comptera à l’horizon 2050 plus de jeunes à employer que le reste du monde réuni, le défi est d’une ampleur sans précédent. C’est pourquoi les réformes structurelles et les investissements générateurs d’emplois doivent impérativement être placés au cœur des politiques économiques et sociales.

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Le modèle anti-chômage béninois

Au Bénin, des efforts colossaux sont faits pour endiguer le chômage. Ce 9 juin 2025 à Genève, Adidjatou Mathys n’a rien oublié des actions porteuses de fruits engagées par le gouvernement depuis 2016. Face aux défis de développement, le Bénin s’est engagé pleinement sur la question de l’emploi « à travers des politiques qui visent non seulement une croissance plus forte et plus durable, mais aussi une réponse efficace aux enjeux de l’emploi ». Selon la ministre Adidjatou Mathys, le Bénin, s’est résolument engagé dans la voie d’une croissance économique durable, portée par des réformes ambitieuses. « Nous avons notamment mis en place des zones économiques spéciales à vocation sous-régionale, où les produits agricoles locaux sont transformés sur place. Ces réformes ont permis de créer de nombreux emplois, notamment pour les jeunes, qui représentent plus de 70% de notre population. Ainsi, nous avons enregistré une croissance soutenue sur la période 2016-2024, grâce à une stabilité macroéconomique, à la modernisation des infrastructures et à une gouvernance plus rigoureuse et plus responsable. Le Gouvernement a fait de l’emploi une priorité centrale, en orientant les investissements publics et les réformes vers les secteurs à fort potentiel de création d’emplois : l’agriculture, le tourisme et les services », a fait savoir Adidjatou Mathys. Dans la lutte contre le chômage, le gouvernement béninois a mis en œuvre des mécanismes ciblés pour l’insertion professionnelle des jeunes, tels que le Programme spécial d’insertion dans l’emploi (PSIE) et le programme AZOLI, qui visent à favoriser l’employabilité. Selon Adidjatou Mathys, ces deux (2) programmes établissent non seulement un lien direct entre les jeunes diplômés et les entreprises, mais encouragent également l’auto-emploi. Toujours sur le plan de la lutte contre le chômage, le gouvernement a décidé de mettre un accent renforcé sur la formation professionnelle et technique dans le système éducatif. « Pour notre pays, seule cette approche permettra à l’école béninoise de mieux préparer les apprenants à la réalité du marché du travail et de former davantage à l’emploi. Dans ce cadre, la formation professionnelle a été renforcée à travers la construction de lycées techniques et des écoles de métiers modernes avec le développement de filières adaptées aux réalités du marché du travail », a déclaré la ministre béninoise du Travail et de la Fonction publique. Adidjatou Mathys assure que l’État béninois a adopté un cadre juridique qui protège les droits du travail et des travailleurs. « Pour nous, l’emploi n’est pas seulement une finalité économique : il constitue un levier de dignité humaine, de stabilité sociale, de développement durable et de justice sociale », a-t-elle dit tout en assurant que toutes les mesures sont prises pour des emplois durables. Le Bénin s’efforce de bâtir un modèle de développement où la justice sociale occupe une place centrale. Pour la ministre, la croissance recherchée est celle qui permet à chacun de contribuer à l’essor de la nation et d’en récolter les fruits, dans la dignité et la sécurité. C’est dans cet esprit, dit-elle, que le Bénin appelle à renforcer le lien entre emploi, droits et croissance, dans une vision partagée par tous les États membres de l’OIT. Elle n’a pas manqué de relever les incidences induites par l’arrivée de l’intelligence artificielle et du paquet technologique global qui bouleversent le marché du travail. Pour plus d’inclusion sociale, Adidjatou Mathys a aussi évoqué le cas des personnes en situation de handicap. Pour résoudre la crise de l’emploi, « un nouveau contrat social est nécessaire, intégrant l’initiative de la coalition mondiale pour la justice sociale, les mécanismes du dialogue social pour le développement, la généralisation de la négociation collective, le renforcement des mesures de lutte contre les pires formes de travail des enfants, ainsi que l’inclusion des personnes en situation de handicap dans l’économie », a conclu Adidjatou Mathys, ministre du Travail et de la Fonction publique dans son analyse relative au rapport du Directeur général du BIT à Genève.

B. K. S

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