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Accusations de corruption, de disparition de dons de pockets WiFi et des bobines dans une unité de police à Dassa-Zoumè : Le commissaire de Paouignan indexé pour détournement de matériels

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Le commissaire de Paouignan, dans la commune de Dassa-Zoumè dans le département des Collines est visiblement en porte-à-faux avec les lois béninoises. Or, il est censé en être le garant de par ses fonctions au sein de la Police républicaine. Dans la hiérarchie des normes, une loi en vigueur a primauté sur des règlements régissant le fonctionnement des agents dans un corps de métier. Le commissaire de Paouignan ne peut non plus prétendre l’ignorer au point de faire le choix du silence face aux questions à lui adressées par Le Potentiel. Le 11 juin 2025, le Quotidien Le Potentiel a, en effet, soumis une série de questions au commissaire de Paouignan à travers une correspondance portant en objet  »démarche contradictoire relative à des allégations de détournement de matériels, d’abus de fonction et de corruption ». Le Département enquête et investigation (Dei) de Le Potentiel avait préalablement été saisi par plusieurs sources concordantes à propos des faits graves qu’elles semblent imputer au commissaire de Paouignan. Selon ces sources multiples, concordantes et recoupées, l’agence du réseau GSM Moov de Paouignan a offert au commissariat de Paouignan dans la seconde quinzaine du mois de mai 2025, deux (2) pockets WiFi. « Toutefois, ces matériels ont disparu dans des circonstances pour le moins obscures », fait savoir une des multiples sources du Dei. D’autres sources renseignent que ces matériels sont destinés à l’unité de police de Paouignan. Les matériels n’ont donc pas été offerts au commissaire de Paouignan pour son usage personnel. « Ce n’est pas au commissaire intuitu personae que les équipements ont été offerts. Il était plutôt question qu’il en fasse un usage en tant que Chef d’unité du commissaire de Paouignan et au profit du commissariat », explique une autre source curieuse de savoir le lieu d’atterrissage des pockets WiFi. Face aux étreintes étouffantes de ces questions, Le Potentiel, dans le strict respect du principe sacro-saint du contradictoire, a adressé une série de questions au commissaire de Paouignan. Il lui revenait d’y apporter des réponses claires afin de permettre au public lecteur des articles de presse de se faire une opinion objective dans cette affaire de graves accusations de détournement de matériels.

Véhicules arrêtés puis libérés contre rétribution, des accusations graves

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Concomitamment aux graves accusations portées contre le commissaire de Paouignan dans la gestion des pockets WiFi, une autre affaire est soulevée par les multiples sources, concordantes et recoupées du Dei de Le Potentiel. Mais ici, les accusations vont au-delà de la seule personne du commissaire. Selon nos sources, en mai 2025, deux véhicules de marque Peugeot, immatriculés D 4787 RB et AJ 3315 RB, transportant du kaolin, ont été arraisonnés. À l’initiative de cette opération d’arrestation des deux véhicules, le commissaire de Paouignan, certains de ses agents de police et un autre agent du ministère des Mines. Le Potentiel a eu l’identité des deux conducteurs des véhicules arrêtés. Il s’agit des sieurs Augustin Djossou et Benjamin Tossa. Problème ! Selon le récit de nos sources, les deux véhicules arrêtés auraient été libérés contre une rétribution financière de cinq cent mille (500 000) francs CFA. À ces accusations viennent se greffer une autre. Le Dei de Le Potentiel apprend que ses bobines saisies auprès des responsables de moulins ayant trafiqué de l’énergie de la Sbee auraient été détournées et utilisées par le commissaire de Paouignan. Les faits sont suffisamment graves. Les accusations le sont tout autant. Ces faits, s’ils sont avérés, pourraient constituer des actes de détournement et d’abus de fonction. Sur chacun de ces faits, le Code pénal béninois n’est pas muet. De lourdes sanctions y sont rattachées. Au-delà, dans l’hypothèse que ces faits s’avèrent, ils porteraient un coup dur à la réputation et à la crédibilité du commissariat de Paouignan à Dassa-Zoumè. Ici aussi, dans le respect strict du principe sacro-saint du contradictoire, Le Potentiel a adressé une série de questions au commissaire de Paouignan. Puisque le Dei a compilé toutes les allégations pesant sur le commissaire dans une seule et unique correspondance, le commissaire de Paouignan n’a pas cru devoir répondre non plus à ces dernières questions. Et depuis le 11 juin 2025, les délais légaux dans lesquels le commissaire de Paouignan devrait répondre sont depuis expirés. Le Potentiel constate juste une rétention d’information qui viole les lois républicaines et entrave le droit constitutionnel du public d’avoir accès à des informations justes et crédibles, surtout celles qui touchent à l’Administration publique. Le silence n’a jamais rendu service à l’accusé. Loin de s’ériger en un tribunal, il est question de rappeler à tout agent public de se soumettre aux exigences légales afin d’éviter autant que faire se peut, que des doutes n’en arrivent à souiller l’image de leurs secteurs d’activité. Connu pour son aversion pour les pratiques malsaines, le Directeur général de la police républicaine (Ddpr), Brice Kocou Allowanou devrait s’autosaisir de cette affaire qui ébranle le commissariat de Paouignan. Pour l’honneur, le silence est un ennemi dans certains cas.

B. K. S

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