
Accusé de faits de mauvaise gestion des dossiers au commissariat de Paouignan : Le commissaire Josué Sossou »sauté », Septime Ekpélou nommé en remplacement
Josué Sossou n’est plus le patron des flics dans le commissariat d’arrondissement de Paouignan. Il vient d’être déchu de son titre de commissaire de police de cet arrondissement de Dassa-Zoumè. Selon nos sources bien introduites, le désormais ex-commissaire de Paouignan doit sa chute aux graves accusations de détournement de matériels, de corruption et de mauvaise gestion des dossiers qui pèsent sur lui au sein de son unité. Dans une série de publications sur ces deux dernières semaines, notre rédaction a mis au goût du jour les faits recoupés dans le cadre d’un travail d’investigation journalistique. Il s’agissait notamment des faits présumés de mauvais usages de pockets WiFi, de la disparition des bobines (dynamo) ou encore des fonds qui auraient été perçus illicitement en contrepartie d’une libération de véhicules arrêtés. Ces faits saillants n’avaient pas laissé indifférente la hiérarchie policière. La Direction générale de la police républicaine (Ddpr) a instamment diligenté l’inspection technique (It) dans les locaux du commissariat de Paouignan la semaine écoulée aux fins de mener des enquêtes et de vérifier le fondement des graves accusations qui pèsent sur le commissaire Josué Sossou. Le commissaire et son comptable avaient d’ailleurs été convoqués à Cotonou par la hiérarchie policière en marge du travail de l’inspection technique dépêchée. C’est dans ce contexte que Le Potentiel apprend que la décision à valeur de sanction a été prise par la hiérarchie policière. Celle-ci a acté la décision de démettre de ses fonctions le commissaire de Paouignan Josué Sossou. Notre rédaction apprend aussi que son remplaçant est déjà connu. Il a pour nom, Septime Ekpélou. Le nouveau commissaire de Paouignan est un ancien policier avant la fusion de l’ex-police nationale et de l’ex-gendarmerie nationale. Issu de la 34e promotion, il est commissaire Major de de police. Dans ce dossier tout va vite. Selon nos sources, le nouveau commissaire nommé, Septime Ekpélou est déjà allé faire une reconnaissance de terrain au sein du commissariat de Paouignan samedi dernier. Il devrait d’ailleurs prendre service ce lundi 7 juillet 2025 pour relancer la machine laissée par son prédécesseur Josué Sossou. Le dénouement de cette affaire n’a pu être possible sans le travail d’investigation journalistique du Département enquête et investigation (Dei) du Groupe de presse Le Potentiel. Le pouvoir utilitaire des médias engagés au service de l’intérêt général s’exprime ainsi à travers cette décision prise par la hiérarchie policière. Notre rédaction fixe d’ailleurs le cap. Elle n’entend rien passer sous silence. A cet effet, les lecteurs peuvent déjà prendre rendez-vous à partir de mercredi prochain pour d’autres articles d’investigation mettant en exergue des faits peu recommandables concernant une autre unité de police où l’abus est érigé en règle d’or.
Retour sur les faits reprochés à l’ex commissaire de Paouignan

Les faits reprochés au commissaire Josué Sossou sont multiples. Ce sont ces faits qui ont écourté son séjour à son poste. Le commissaire de Paouignan était visé par des accusations de corruption, de disparition de dons de pockets WiFi et des bobines (dynamo) au sein de son unité. En effet, selon des sources multiples, concordantes et recoupées du Département enquête et investigation (Dei) du Groupe de presse Le Potentiel, l’agence du réseau GSM Moov de Paouignan a offert au commissariat de Paouignan dans la seconde quinzaine du mois de mai 2025, deux (2) pockets WiFi. « Toutefois, ces matériels ont disparu dans des circonstances pour le moins obscures », fait savoir une des multiples sources du Dei. D’autres sources renseignent que ces matériels sont destinés à l’unité de police de Paouignan. Les matériels n’ont donc pas été offerts au commissaire de Paouignan pour ses usages personnels. « Ce n’est pas au commissaire individu que les équipements ont été offerts. Il était question qu’il en fasse un usage en tant que Chef d’unité du commissaire de Paouignan et au profit du commissariat », explique une autre source curieuse de savoir le lieu d’atterrissage des pockets WiFi.
Concomitamment aux graves accusations portées contre le commissaire de Paouignan dans la gestion des pockets WiFi, une autre affaire est soulevée par les multiples sources, concordantes et recoupées du Dei de Le Potentiel. Mais ici, les accusations vont au-delà de la seule personne du commissaire. Selon nos sources, en mai 2025, deux véhicules de marque Peugeot, immatriculés D 4787 RB et AJ 3315 RB, transportant du kaolin, auraient été arrêtés. À l’initiative de cette opération d’arrestations des deux véhicules, le commissaire de Paouignan, certains de ses agents de police et un autre agent du ministère des Mines. Le Potentiel a eu l’identité des deux conducteurs des véhicules arrêtés. Il s’agit des sieurs Augustin Djossou et Benjamin Tossa. Problème ! Selon le récit de nos sources, les deux véhicules arrêtés auraient été libérés contre une rétribution financière de cinq cent mille (500 000) francs CFA. À ces accusations viennent se greffer une autre. Le Dei de Le Potentiel apprend que des bobines (dynamo) saisies auprès des responsables de moulins ayant trafiqué de l’énergie de la Sbee auraient été détournées et utilisées par le commissaire de Paouignan. Saisi par une correspondance par Le Potentiel dans le cadre d’une démarche contradictoire pendant le travail d’investigation journalistique, l’ex-commissaire de Paouignan Josué Sossou avait rejeté l’ensemble de ces accusations.
Brivaël Klokpê Sogbovi
