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Affaire  »Non-paiement des vacataires à l’université de Parakou’’ : UP : À la Flash, la doyenne et les enseignants divisés sur la période de paiement

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À l’Université de Parakou, la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (Flash) est plongée dans une brouille entre des acteurs-clés. Les enseignants vacataires de cette faculté et la doyenne, Dr Clarisse Tama Imorou n’arrivent visiblement pas à accorder leurs violons sur le volet financier de leur collaboration. Ces dernières heures, des remous renseignent sur le sentiment de frustration, de déception et de mécontentement des enseignants vacataires de la Flash/UP. Depuis octobre 2024, ces derniers disent attendre indéfiniment le payement des heures exécutées pour le compte de l’année académique 2023-2024. Le sentiment de déception de ces enseignants vacataires est exacerbé, disent-ils, par l’existence d’un contrat de prestation mensuelle signé et qui était censé accélérer le processus de paiement des salaires et éviter des retards. Les cibles des messages de dénonciation sont par ailleurs nommées. Il s’agit des autorités décennales avec en premier lieu la doyenne de la Flash/UP, Dr Clarisse Tama Imorou. Aux autorités décanales, les enseignants vacataires reprochent un « silence méprisant » face aux impayés qui détériorent encore plus leur situation sociale.

Réaction sèche de la doyenne de la Flash/UP

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Alerté par plusieurs sources y compris les enseignants vacataires qui portent la fronde, le Département enquête et investigation (Dei) du Groupe de Presse Le Potentiel a joint la Doyenne Clarisse Tama Imorou au téléphone pour en savoir un peu plus sur cette situation. Au bout de la ligne, la doyenne répond aux questions avec une sérénité et une froideur d’assurance. « Je ne compte pas traiter d’un problème administratif sur les réseaux sociaux. […]. Je ne peux pas aller étaler des questions administratives sur la place publique. C’est un principe de fonctionnement », a d’abord fait savoir Dr Clarisse Tama Imorou avant de lancer une série d’interrogations : « Il faut leur demander s’ils ont jamais été payés avant octobre ? Alors pourquoi aujourd’hui en juillet on me parle d’impayés alors que par le passé ils étaient souvent payés en année N+1 ? ». À ce sujet, les enseignants vacataires s’accrochent aux contrats de prestation mensuelle signés avec le décanat et qui devraient permettre d’éviter les retards dans le paiement des fonds. Là-dessus, la doyenne de la Flash/UP nuance et relève la part de responsabilité des enseignants vacataires eux-mêmes. « Eux-mêmes, ils ont leur part de responsabilité dans ce qu’ils appellent retard et qui pour nous n’est pas encore un retard », a fait savoir la doyenne Clarisse Tama Imorou qui pointe du doigt un exemple parmi tant d’autres : « Quand un vacataire fait cours, quand il donne son enseignement et il ne signe pas le cahier de texte, il ne met aucune date, il ne signe pas et il s’en va dans la précipitation, il veut qu’on fasse le point comment pour le payer après ! » Selon la doyenne Clarisse Tama Imorou, cette situation oblige les autorités décanales à rechercher après ces enseignants, à organiser parfois des missions pour leur apporter des contrats pour qu’ils (les enseignants vacataires) signent. Le décanat n’est pas la seule instance habilitée à résoudre les problèmes de paiement des enseignants vacataires. Une fois le dossier monté au niveau du décanat de la Flash/UP, ce dossier est ensuite transmis à la comptabilité générale de l’université de Parakou. Ce dossier peut aussi (et cela arrive parfois) être rejeté pour plusieurs motifs, retient on des explications de la doyenne Clarisse Tama Imorou. Il s’ensuit qu’avant le mois d’octobre 2025, les autorités décanales de la Flash UP ne comprennent pas les critiques relatives à un retard de payement des heures de cours dispensés par les enseignants vacataires. Par-delà, des comportements attribués aux enseignants vacataires eux-mêmes seraient à la base des flottements dans le traitement des dossiers de paiement. Et le nerf de la guerre divise autorités décanales et enseignants vacataires à la Faculté des sciences humaines et sociales de l’université de Parakou.

Brivaël Klokpê Sogbovi

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