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Marchés urbains et régionaux au Bénin : L’ANaGeM annonce le démarrage officiel du paiement des redevances des étals

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L’Agence Nationale de Gestion des Marchés (ANaGeM) a tenu ce mardi 29 juillet 2025 une conférence de presse. Animée en personne par la Directrice de l’agence, Eunice Loisel Kiniffo, elle s’est déroulée à Cotonou, précisément dans la salle Ouidah du Novotel Orisha. Le principal sujet au cœur des échanges avec les professionnels des médias est relatif au démarrage officiel, dès ce 31 juillet 2025, du paiement des redevances des étals dans les marchés urbains et régionaux construits par le gouvernement.

Le 31 juillet 2025 est la date retenue de manière officielle par l’Agence Nationale de Gestion des Marchés (ANaGeM) pour le démarrage de la collecte des redevances au niveau des étals dans les marchés urbains de Cotonou et régionaux.

Cette rencontre sans filtre avec les professionnels des médias a permis aux responsables de l’agence de revenir de façon détaillée sur le fonctionnement progressif de ces marchés, mais surtout sur les dispositions prises pour une gestion responsable, inclusive et en droite ligne avec les orientations stratégiques du chef de l’État, Patrice Talon, et de son gouvernement.

Bénéficiant gratuitement des espaces depuis environ un an, ces vendeurs et vendeuses installés au niveau des étals ont désormais la possibilité de soutenir l’État à travers les redevances, considérées selon la Directrice Générale de l’ANaGeM, Eunice Loisel Kiniffo, comme une petite contribution en vue de faire face aux charges liées à l’eau, l’électricité, la propreté et la sécurité des marchés.

« Par exemple, quand je prends les marchés urbains de Cotonou, nous en avons 9. À ce niveau, nous avons essayé de sectoriser les paiements. Tous les marchands qui sont sous forme d’étals vont payer 600 F/jour. Les bouchers et les poissonniers, 700 F/jour. Les écailleurs, 200 F/jour et les déplumeurs, 350 F/jour. Ça, c’est ce qui concerne les marchés de Cotonou. Ce qui ramène les redevances mensuelles des étals à 18 000 F/mois, celles des bouchers à 21 000 F/mois, des écailleurs à 6 000 F/mois et des déplumeurs à 10 500 F/mois », a détaillé Eunice Loisel Kiniffo avant d’expliquer la différence de 100 F au niveau des bouchers et des poissonniers.

Selon la DG, « cela s’explique par la forte utilisation d’eau par ces secteurs d’activité. Les bouchers utilisent beaucoup d’eau pour nettoyer leurs étals, leurs mains et tout ce que vous savez, parce que c’est beaucoup de sang. Ils utilisent énormément d’eau. C’est pour cela que, de façon forfaitaire, nous avons décidé d’ajouter 100 F/jour sur le paiement des bouchers, et la même chose chez les poissonniers ».

Plus loin, la Directrice Générale de l’ANaGeM a fait savoir également à la presse les redevances retenues au niveau des marchés urbains des villes à statut particulier, à savoir les marchés modernes de Ahouangbo à Porto-Novo, Houndjro à Abomey, celui de Djougou et de Guèma à Parakou.

À ce niveau, pour les étals, les marchands paieront 450 F/jour, les bouchers 550 F/jour, les poissonniers 540 F/jour, les écailleurs 150 F et 250 F pour les déplumeurs. Ce qui revient, de façon mensuelle, à 13 500 F pour les étals, 16 500 F pour les bouchers et poissonniers, 4 500 F pour les écailleurs et 7 500 F pour les déplumeurs.

Banniere carrée

Au niveau des marchés régionaux, il existe deux types d’animation. Ce sont des marchés d’animation périodique. Il y a des marchés qui s’animent tous les cinq (05) jours et d’autres tous les sept (07) jours. De ce fait, les redevances par jour de marché sont les suivantes : pour les étals à Azovè, Houègbo, Pahou et Natitingou, 1 250 F/jour. Les bouchers paieront 1 300 F, sauf à Natitingou où les bouchers paieront 400 F/jour, car ce sont des bouchers présents quotidiennement comme dans les marchés urbains.Au niveau de Glazoué, qui est aussi un marché régional se tenant tous les 7 jours, les marchands paieront 1 875 F pour les étals et 1 925 F pour les bouchers.

À Glazoué toujours, les poissonniers devront également s’acquitter de 1 925 F, tandis que dans les autres marchés, ils paieront 1 300 F.Dans les marchés régionaux, y compris Natitingou, les écailleurs paieront 100 F/jour de marché et les déplumeurs 200 F/jour de marché.

Un système électronique pour favoriser les paiements

En vue de favoriser un paiement rapide, efficace et innovant des redevances, l’Agence Nationale de Gestion des Marchés (ANaGeM) a mis en place un système électronique. Ce dispositif permet aux commerçants de régler leurs redevances à partir de leurs téléphones, Android ou non, selon Eunice Loisel Kiniffo.

Cela répond, selon elle, à la volonté d’utiliser le numérique pour collecter les redevances, tout en assurant transparence, équité et fiabilité.

Des comités consultatifs au niveau de chaque marché

Par ailleurs, au niveau de chaque marché, il existe désormais des Comités Techniques Consultatifs (CTC) composés de deux représentants des commerçants, deux représentants de l’ANaGeM et du Chef d’Arrondissement (CA) dans lequel le marché se trouve.

Ces cinq personnes ont pour mission de gérer le marché et de rendre compte régulièrement à l’agence, dans une dynamique de bonne gestion, d’impartialité et de transparence.

Ulrich ZINSOU

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