Escrime béninoise : le remède de Jacques Okoumassoun couronné par une médaille historique aux Jeux Africains Scolaires
À Annaba, lors des 1ers Jeux Africains Scolaires, le Bénin a écrit l’une des plus belles pages de son histoire sportive. L’équipe nationale d’escrime, engagée à l’épreuve par équipes à l’épée, a décroché une médaille de bronze mémorable en venant à bout, sur ses terres, de l’Algérie, nation phare de la discipline. Une victoire arrachée au terme d’un duel d’une intensité exceptionnelle, scellé par un score de 45 touches à 44.
Cette performance historique est le fruit d’un travail de longue haleine initié par Jacques Tamègnon Okoumassoun, président de la Fédération Béninoise d’Escrime (FBE) depuis plus d’une décennie. Visionnaire, il a très tôt compris que l’essor de cette discipline au Bénin passait par la formation à la base, notamment dans les écoles. Ce choix stratégique, appliqué avec constance, porte aujourd’hui ses fruits.
Sous sa direction, la FBE a multiplié les programmes innovants, comme « Vivre ensemble par le sport », et organisé des stages de haut niveau. Le récent passage au Bénin de figures internationales telles que Daryl Homer, médaillé d’argent aux JO de Rio 2016, et Khalil Thompson, sabreur olympique à Tokyo 2020, illustre cette volonté d’ouvrir la discipline aux jeunes talents et de diversifier les armes pratiquées.
Les épéistes Ives Degila, Kévin Deme, Simon Sevalou et Moussoumine Tabe, encadrés par Marie-Auxiliatrice Da Silveira et Owains Goudjo, ont parfaitement incarné cette vision à Annaba. Leur succès face à un adversaire soutenu par un public chauffé à blanc témoigne de la combativité et de la résilience inculquées par la fédération.
Déjà remarqués lors du Championnat d’Afrique Seniors d’Escrime 2025 à Lagos, où les jeunes béninois ont tenu tête aux grandes nations du continent, ils confirment que l’escrime béninoise est sur la voie du haut niveau. Mais Jacques Okoumassoun le sait : pour consolider cette dynamique, le soutien du Comité National Olympique et Sportif du Bénin et du Ministère des Sports reste indispensable.
En escrime, l’outil principal c’est la formation, et Jacques Okoumassoun l’a mis entre de bonnes mains.
