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Hausse d’une taxe inattendue sur l’exportation de la noix brute de karité: Redevance portée à 165 F/kg, le cri d’alarme des exportateurs

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Le secteur du karité retient son souffle. Dans un communiqué en date du 13 août 2025, la ministre de l’Industrie et du Commerce a fixé la redevance à l’exportation de la noix brute de karité à 165 francs CFA par kilogramme pour la campagne 2025-2026. Une annonce qui surprend et inquiète les acteurs de la filière.

Jusqu’ici, la loi des finances 2023, en son article 14, plafonnait la taxe à 15 francs CFA/kg. Les exportateurs affirment avoir appliqué ce taux lors de la campagne précédente. Ils disent ne pas avoir connaissance d’une quelconque modification législative venant justifier une telle hausse. Pour eux, passer brutalement de 15 à 165 francs par kilogramme équivaut à asphyxier une filière déjà confrontée à de multiples défis.

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Les opérateurs économiques redoutent des conséquences lourdes à savoir la perte de compétitivité sur le marché international, baisse des volumes exportés, réduction des revenus pour les producteurs ruraux. Dans un contexte où le karité est l’une des principales ressources d’exportation agricole, cette augmentation pourrait freiner les investissements et affaiblir toute la chaîne de valeur.

Les exportateurs appellent donc les décideurs à revoir cette mesure. Ils plaident pour une concertation immédiate entre l’État, les producteurs et les acteurs privés afin de trouver un équilibre entre les impératifs fiscaux et la survie économique de la filière. Pour eux, maintenir la compétitivité du karité béninois passe d’abord par une fiscalité prévisible et soutenable.

Joseph Sossou

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