Le Bénin a célébré ce samedi 23 août 2025, à la plage de Ouidah, la Journée Internationale du Souvenir de la Traite Négrière et de son Abolition (JISTNA). C’était en présence des autorités à divers niveaux et d’une forte délégation d’afro descendants venus assister aux festivités.
« Mémoire, résilience et avenir : honorer les victimes, construire pour demain». C’est autour de ce thème que les manifestations officielles de la Journée Internationale du Souvenir de la Traite Négrière et de son Abolition (JISTNA), se sont déroulées au Bénin cette année.
Elle a été surtout marquée par une conférence inaugurale, des présentations artistiques, des débats citoyens, des animations culturelles, ainsi qu’une marche silencieuse vers l’Arène culturelle de Ouidah. Dans son discours de bienvenue dans la cité, le Maire de Ouidah, Christian HOUÉTCHENOU a invité les Afro-descendants à effectuer leur retour sur la terre de leurs aïeux afin de mener une vie épanouie et prospère, mettant ainsi en lumière les réalisations du Gouvernement du Président Patrice TALON en matière de promotion du patrimoine culturel et touristique.
Au nom des afro descendants, Akhsamiya Sandra Claire Martial, Présidente de l’Association Médiation Internationale pour les Réparations (MIR-Bénin), a remercié les autorités béninoises pour cette grande importance accordée aux afro descendants, ce qui se traduit des actes concrets déjà posés en leur faveur, en particulier la nationalité.
Dans son discours officiel de lancement de la célébration, le Ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts, Jean-Michel Abimbola a souligné que le souvenir n’est pas suffisant ; il est impératif de transmettre, de guérir et de bâtir. « La mémoire ne constitue pas uniquement une exigence morale ; elle est également une semence politique et culturelle. Chaque année, le Bénin, terre de cicatrices et de mémoire, se joint à cette commémoration, non pas seulement parce qu’elle est inscrite dans le calendrier mondial, mais parce que notre sol porte encore les stigmates de cette tragédie et que nos cœurs en gardent l’écho », a-t-il affirmé. L’autorité ministérielle a saisi cette tribune pour rappeler les engagements pris par le Gouvernement béninois afin de faire perdurer cette mémoire. Il s’agit en effet de l’adoption d’une loi sur la nationalité au bénéfice des Afro-descendants, un geste fondateur marquant une main tendue au-delà des océans. Aux dires du Ministre Jean-Michel Abimbola, cette loi permet au Bénin d’ouvrir à ses fils et filles de la diaspora la possibilité de renouer juridiquement et symboliquement avec leurs ancêtres, de s’y re-implanter et d’y bâtir un futur.
Il importe de mentionner que l’évènement a accueilli des chercheurs, des acteurs culturels porteurs de mémoire, venus non seulement du Bénin, mais également de la diaspora africaine et d’autres continents.
L.T.
