
Le Président de la Cour constitutionnelle du Bénin, le Professeur Cossi Dorothé Sossa, a reçu le mardi 02 septembre 2025 en audience les nouveaux membres de la Commission béninoise des droits de l’homme (CBDH). Cette rencontre marque une étape importante pour la promotion des droits humains dans le pays, alors que la CBDH entame officiellement son mandat sous un cadre juridique rénové.
Sous la conduite de son Président, M. Abou-Bakari Imorou, la délégation a présenté le projet de gouvernance des droits humains de la Commission. Ceci, conformément aux nouvelles dispositions législatives régissant son fonctionnement.
La délégation, composée de sept commissaires aux profils variés (juristes, médecins, défenseurs des droits des femmes et des personnes handicapées), a exprimé sa satisfaction quant à la qualité des échanges avec le Président Sossa. « Nous avons rencontré une écoute attentive et une volonté claire de collaboration », a indiqué M. Imorou après l’audience.
Dans le cadre de son engagement en faveur de la démocratie, le Président Sossa a formulé des recommandations stratégiques aux nouveaux commissaires. Il a souligné que la Cour constitutionnelle demeurera disponible pour appuyer les initiatives de la CBDH, notamment en matière de suivi du respect des droits humains durant les périodes électorales.

Lire l’intégralité de la déclaration du Président de la Commission Béninoise des Droits de l’Homme, M. Abou-Bakari IMOROU à la Presse nationale.
“C’est une nouvelle mandature qui vient de démarrer. On a prêté serment le 21 juillet dernier et donc après notre installation, on a entrepris de rencontrer les responsables des institutions de la République, de rencontrer certains cabinets ministériels afin d’échanger avec eux sur ce qui peut être considéré comme notre projet de gouvernance de la question des droits humains de façon générale dans notre pays. Cette démarche tient de ce que la nouvelle mandature est instituée par une nouvelle loi qui mérite d’être bien comprise déjà par nous même, mais aussi des différents interlocuteurs, des différents responsables des institutions avec lesquelles nous sommes invités à collaborer. On est déjà un peu dans la fièvre des élections. La Cour constitutionnelle joue un grand rôle dans le processus et nous, en tant que spécialistes des droits humains, nous sommes aussi invités à participer au processus, donc bien entendu du respect des droits humains le long du processus. Il était important pour nous d’aller rencontrer la Cour constitutionnelle et d’échanger assez rapidement de ces questions-là, de ces agendas, des contraintes et puis de ce qu’on peut faire ensemble en tant qu’institution républicaine pour accompagner le processus pour le bien du pays. On peut retenir à l’issue de l’audience cet engagement du président de la Cour constitutionnelle déjà de nous accompagner, dans le processus qui est le nôtre, mais aussi nous a clairement signifié que les portes de la haute juridiction sont grandement ouvertes et qu’à chaque fois qu’il y a besoin, ils ne feront pas marchander leur accompagnement. Sur ces questions-là, la Cour constitutionnelle, c’est une institution qui est beaucoup plus ancienne que la nôtre. Comme je l’ai dit, la nôtre vient d’être instituée avec la nouvelle loi. C’est vrai que la commission existe déjà, mais il y a de nouveaux mécanismes qui sont mis en place. Il y a toute une dynamique nouvelle qui est engagée.
Et donc, pour nous, c’est un plaisir de savoir que la Cour constitutionnelle est prête à nous accompagner, prête à collaborer avec nous et prête à chaque fois que besoin se fait sentir, à nous écouter et voir ce qu’elle peut apporter de plus dans la mission qui est la nôtre”.
Cette audience, au-delà de sa portée protocolaire, symbolise une volonté commune de faire des droits humains une réalité tangible pour chaque citoyen béninois.
Médard Clobechi
