Le Togo a été secoué ce mercredi 17 Septembre 2025 par l’arrestation de Marguerite Gnakadé. Des unités militaires ont encerclé son domicile à Lomé avant de l’emmener sous bonne garde. Aucune communication officielle n’a été faite, mais des sources proches de la sécurité évoquent son implication présumée dans un projet visant à renverser le président Faure Gnassingbé.
Longtemps considérée comme proche du régime, Marguerite Gnakadé avait pris ses distances ces derniers mois. Elle s’était montrée de plus en plus critique envers la gouvernance du chef de l’État, dénonçant publiquement un « bilan catastrophique » des vingt dernières années. Sa participation, le 30 août 2025 dernier, à une marche du mouvement M66 de la diaspora avait marqué une rupture nette et alimenté les soupçons sur son repositionnement politique.
Des accusations de complot plus vaste
Selon certaines indiscrétions, la manifestation aurait été utilisée comme couverture pour des activités plus sensibles. Des financements extérieurs, l’implication de réseaux de la diaspora et même la présence de mercenaires étrangers sont évoqués. Les autorités sécuritaires parlent aussi de caches d’armes découvertes à Lomé, sans confirmation officielle à ce jour.
L’affaire rappelle d’autres épisodes où le pouvoir s’est retourné contre ses propres proches. En 2011, Kpatcha Gnassingbé, demi-frère du président, avait été condamné pour complot. En 2020, le général Félix Kadanga, ancien chef d’État-major, avait été écarté brutalement. Ces précédents traduisent la méfiance persistante de Faure Gnassingbé vis-à-vis de ses anciens alliés.
L’arrestation de Marguerite Gnakadé intervient alors que le pays traverse déjà une période de tension sociale et économique. Ce dossier pourrait accentuer les fractures internes au sein du pouvoir et renforcer les incertitudes politiques. En l’absence de déclaration officielle, le silence des autorités laisse le champ libre à toutes les spéculations.
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Joseph Sossou
