
Représentativité des femmes au sein des communes du Bénin : formulation d’un plaidoyer d’au moins 30% sur les listes électorales des prochaines élections communales
Le chant d’oiseau de Cotonou a servi de cadre ce jeudi 18 septembre 2025, à un atelier de plaidoyer à l’endroit des partis politiques pour la participation des femmes à la vie politique ; et surtout à un quota d’au moins 30% sur les listes électorales des prochaines communales en République du Bénin.
Trois temps forts ont marqué cet atelier. D’abord la cérémonie d’ouverture suivie de la présentation du plaidoyer, le contexte, l’objectif et les enjeux ; ensuite les échanges et contributions des participants ; et enfin la signature du mémorandum par les partis politique.
Dans son mot de bienvenue, le Maire de Kétou et présidente du Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique chapitre du Bénin (REFELA Bénin), Lucie Ablawa Sessinou, a salué l’engagement des participants en faveur de la démocratie participative et inclusive au Bénin. « Votre présence témoigne de l’importance que vous accordez à l’avenir politique des femmes et filles dans nos communes », a-t-elle laissé entendre. Tout en faisant allusion aux amazones qui ont joué un très grand rôle dans l’histoire du Bénin grâce à leur contribution indéniable, elle a mentionné qu’aujourd’hui, il ne s’agit plus de se contenter de discours d’encouragement ou de bonnes intentions. Il s’agit d’instaurer une véritable représentativité, ouvrir les portes de la gouvernance aux femmes et faire de l’égalité un pilier de démocratie. « REFELA-Bénin et l’ANCB appuyés par l’AIMF s’engagent avec détermination dans ce plaidoyer en faveur de l’instauration d’un quota d’au moins 30% de femmes sur les listes électorales des prochaines élections communales. Ce quota n’est pas une faveur concédée encore moins un privilège accordé. Il est une exigence de justice et d’équité fondé sur une réalité indiscutable », précise Lucie Sessinou.

Albin Lazare, Chargé de mission à l’Association International des Maires Francophones (AIMF), a fait savoir que le creuset qu’il représente à cet atelier de plaidoyer, fait de l’égalité entre l’homme et la femme, une priorité. « Notre stratégie se développe autour de trois (03) axes : l’intégration transversale des dimensions genres et égalité dans les politiques et projets de collectivités locales, le renforcement des capacités locales en la matière, le soutien aux réseaux de femmes élues locales et aux initiatives de promotion, de la participation collective des femmes », déclare ce dernier.
Ouvrant officielle les travaux, le Maire de Cotonou et président de l’Association Nationale des Communes du Bénin, Luc Atrokpo a indiqué que le développement des communes au Bénin ne saurait être pensé sans une gouvernance inclusive et ne saurait être efficace sans la pleine participation des femmes qui représentent la majorité des populations et qui au quotidien, contribuent au progrès économique, social, économique, culturel. « Leur présence dans les instances de décision demeure encore trop faible. C’est pourquoi l’ANCB s’associe pleinement à ce plaidoyer en faveur d’un quota d’au moins 30% des femmes sur les listes électorales lors des prochaines élections communales », martelé Luc Atrokpo.
Aux dires de l’édile de Cotonou, il ne s’agit pas d’une revendication symbolique, mais une requête pour la justice sociale, l’équité et l’efficacité démocratique, car lorsque les femmes participent aux décisions, les politiques publiques deviennent plus inclusives, durables et plus proches des réalités vécues par les populations.
Il a pour finir salué l’AIMF pour son appui précieux à l’organisation de cette initiative de haute portée.
L.T.
