
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) alerte sur une crise mondiale de santé publique. Plus d’1,4 milliard de personnes vivent avec l’hypertension artérielle. Malheureusement, à peine peine 20 % bénéficient d’un traitement efficace.
Selon le deuxième rapport mondial sur l’hypertension, publié en marge de l’Assemblée générale des Nations unies lors d’un événement coorganisé avec Bloomberg Philanthropies et Resolve to Save Lives, l’hypertension reste l’un des principaux facteurs de décès prématurés. Mal maîtrisée, elle expose les patients à un risque accru de crises cardiaques, d’accidents vasculaires cérébraux (AVC), d’insuffisance rénale et de démence.
Le rapport révèle des disparités frappantes entre pays riches et pays à faible revenu. Dans les États à revenu élevé, 93 % disposent des quatre médicaments essentiels recommandés par l’OMS pour traiter l’hypertension, contre seulement 28 % dans les pays à faible revenu. Dans ces derniers, seuls 7 sur 25 assurent la disponibilité des cinq médicaments recommandés dans les pharmacies et centres de santé primaires.

Outre la pénurie de médicaments, plusieurs freins persistent. Il s’agit du manque de sensibilisation de la population, insuffisance de personnel médical qualifié, absence de protocoles standardisés, coûts élevés des traitements et déficit de données fiables.
L’OMS rappelle que l’hypertension artérielle est évitable, détectable et contrôlable. Toutefois, sans mesures urgentes, des millions de personnes continueront de mourir prématurément.
Médard Clobechi
