2e Assemblée générale du Conseil national de l’Ordre des médecins du Bénin: Pari gagné, bilan et perspectives au menu
L’Ordre national des médecins du Bénin (Onmb) en plus de réguler la pratique médicale, s’assure également que les médecins aient de bonnes conditions de travail. Dans cette lancée, il ne peut qu’être touché par les problèmes qui entravent l’épanouissement professionnel des médecins du Bénin. Cette deuxième assemblée générale répond parfaitement à cette préoccupation. Le président de l’Ordre, le professeur Francis Dossou s’est dit fier de ses confrères médecins qui ont accepté quitter leurs cliniques et cabinets médicaux pour prendre part librement à cette assemblée générale, représenter les médecins de leurs départements respectifs et être leur porte-voix à ces travaux. Plus loin, le président assurera que ces assises viennent confirmer la nouvelle cohésion au niveau de l’ensemble des médecins et respectent l’un des piliers des actions de l’Ordre, qui est de faire de cet ordre une organisation forte, visible, respectée et proactive.
Plusieurs communications ont meublé cette deuxième assemblée générale ordinaire de l’Ordre des médecins du Bénin. Il s’agit de « Les réformes du secteur de la santé au Bénin : quelles missions pour les nouveaux organes de régulation de la santé ?», animée par le ministre de la Santé, le professeur Benjamin Hounkpatin et le docteur Lucien Dossou-Gbété, et « L’assurance maladie collective des médecins, mécanisme et plan de mise en œuvre » présentée par docteur Kamel Lafia et Landry Malan. Cette rencontre a non seulement permis aux participants de faire le point des activités, mais aussi de passer en revue les réformes de l’exécutif dans le secteur de la santé.
Par ailleurs, il faut souligner qu’en raison de la pandémie du coronavirus, cette assemblée n’a pas été une rencontre présentielle pour tous les médecins. Les autres ont suivi la rencontre via Facebook ou Zoom.
Quelques appréciations au terme de l’assemblée générale ordinaire
Docteur Lucien Dossou Gbété : «…tous ces organes sont importants chacun à sa place dans la mission globale »
Je suis médecin, membre du comité de mise en œuvre des réformes dans le secteur de la santé. Elle est agréable, mon impression. C’est une grande satisfaction parce que le Conseil national de l’ordre des médecins a organisé son assemblée générale ordinaire ce jour. Et à cette occasion, elle a demandé de venir parler de la mission de l’autorité de régulation du système de la santé, qui est un nouvel organe mis en place à l’occasion des réformes de la santé. Parce que la communauté médicale s’inquiétait de ce nouvel organe. Elle s’en inquiétait puisqu’elle craignait qu’il arrache à l’ordre des médecins des prérogatives dont elle avait l’habitude de s’occuper.
Et tout au long de ma communication, je partageais avec l’Ordre, la mission et les attributions de l’autorité de régulation du secteur de la santé pour qu’elle puisse aisément la comparer à la mission et aux attributions de l’Ordre ; du ministère, mais aussi des sociétés savantes pour qu’ils comprennent combien tous ces organes sont importants chacun à sa place dans la mission globale.
J’ai aussi montré que l’arrivée de cette autorité de régulation dans le paysage du secteur sanitaire était due à des problèmes qui étaient mal pris en compte autrefois et que la commission technique chargée des réformes dans le secteur de la santé a mis en évidence et a proposé cette solution qui est une solution pertinente. Cette solution va permettre à n’en plus douter de voir se réaliser le rêve qu’au Bénin nous ayons un système de santé performant, capable de réaliser ce pourquoi il a été conçu. À savoir permettre aux Béninois partout ils sont d’avoir accès au service de santé de qualité.
Le message est de les rassurer que l’ordre des médecins soit à sa place et au contraire l’ARS travaillera à ce que l’ordre des médecins soit encore plus fort et encore plus compétent dans le domaine qui est le sien à savoir la déontologie et l’éthique professionnelles.
Docteur Chabi Eriolla Epse Akoha, médecin pédiatre, secrétaire au niveau du conseil départemental de l’ordre de national des médecins auprès de l’Atlantique : « Tout n’est pas rose, nous avons des plaidoyers que nous leur avons formulés »
Nous avons été très satisfaits à la sortie de cette assemblée du 12 septembre 2020, des progrès du conseil actuel de l’Ordre. Ce conseil qui a été mis en place depuis peu, mais qui a fait de grandes avancées. Nous avons formulés nos recommandations et émis nos souhaits. C’était le lieu en effet, pour nous de faire le point de nos avancées de concert avec notre autorité, le ministre de la Santé, le Docteur Benjamin Hounkpatin que nous saluons ici. Il s’agissait notamment des réformes dans le secteur et les attributions des différents organes.
Vous n’êtes pas sans savoir que dans la santé aujourd’hui, plusieurs organes ont été créés. Je peux citer l’autorité de régulation de la santé, le conseil des soins de santé primaires, le Conseil national de la médecine hospitalière. Des réformes au niveau des pharmacies. Il y a un organe de régulation de la pharmacie aujourd’hui.
Egalement dans l’exercice médical, il y a eu des réformes, il y a deux ans. C’était aussi le lieu de faire le point avec l’autorité pour évaluer les avancées que nous avons obtenues après ces réformes qui ont été opérées, je ne vous le fais pas dire assez difficiles à implémenter dans le secteur.
En général, nous pouvons dire de prime abord, aux populations, que les médecins s’arment de plus en plus et de mieux en mieux pour les servir, et pour leur donner une santé de meilleure qualité. Et dans un second temps, c’est le lieu aussi de leur rappeler que, les réformes qui ont été enclenchées par le gouvernement, certes, ont été difficiles, mais elles sont salutaires. Je cite le ministre qui dit : « … à la suite de ces réformes, notamment la scission du secteur public et privé, il y a eu une amélioration des recettes au niveau des hôpitaux qui ont même quadruplé et en plus, les malades sont de plus en plus satisfaits dans nos hôpitaux, car ils y trouvent les médecins ».
Ça, c’est à notre avantage et je salue tous les collègues qui ont contribué à cela. Tout n’est pas rose. Nous avons des plaidoyers que nous leur avons formulés. Que ce soit nous du public, que nos confrères du privé pour améliorer nos conditions d’exercice. Et sur ces différents points, ils nous ont faits des recommandations pour que tous ensemble, nous trouvions des portes de sortie pour le bien-être de la population et du médecin au Bénin.
Dr Agossou Comlan Vidéhouénou, médecin gynécologue obstétricien en exercice libre, président du conseil départemental du Littoral pour l’Ordre des médecins : « Je suis très touché par l’adhésion des confrères et leur assiduité »
Je suis très satisfait. Je me surprends d’être impressionné par l’ampleur de la tâche que nous avons accomplie ce jour. Je suis très touché et agréablement surpris également par l’adhésion des confrères et leur assiduité durant toute la journée et qui a été très longue, mais très productive. Les différentes communications qui ont été faites nous ont permis d’avoir une idée très claire d’un certain nombre de doutes qui avait sur les réformes du système de la santé qui sont en cours. Bien sûr, nous avons eu l’occasion auparavant d’apprécier le rapport d’activité moral comme financier du Conseil national. Donc, vraiment une journée bien accomplie.
Dr Bachabi Fafanan, président du conseil départemental Alibori de l’Ordre des médecins du Bénin : « Nous avons eu l’occasion de dire au ministre de vive voix nos craintes, appréhensions et préoccupations »
Une impression de satisfaction complète, parce que la journée, ce n’était pas gagné d’avance, mais nous y sommes arrivés. Les médecins se sont déplacés massivement, les débats ont été assez riches et variés, et on a eu l’opportunité d’avoir des échanges avec le ministre de la santé dont les interventions nous ont édifiés. Nous avons eu l’occasion de lui dire de vive voix nos craintes, appréhensions et préoccupations. Je pense qu’on peut partir avec un sentiment de satisfaction.