En visiste à l’ouverture de la 2e session ordinaire de l’Assemblée nationale : El Malick Ndiaye plaide pour un partenariat renforcé entre le Bénin et le Sénégal
Invité d’honneur à l’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale du Bénin, le président de l’Assemblée nationale du Sénégal, El Malick Ndiaye, a prononcé un discours d’une portée historique ce vendredi au Palais des Gouverneurs de Porto-Novo. Devant les députés béninois et en présence du président Louis Gbèhounou Vlavonou, le parlementaire sénégalais a appelé à une nouvelle ère de coopération interparlementaire fondée sur la solidarité, la diplomatie du dialogue et la vision d’une Afrique unie.
Le président de l’Assemblée nationale du Sénégal a rappelé les liens historiques qui unissent les deux pays des souvenirs partagés de la traite négrière aux luttes communes pour la liberté et l’intégration régionale.Évoquant la CEDEAO et l’UEMOA, dont le Bénin et le Sénégal sont membres fondateurs, El Malick Ndiaye a souligné la convergence de leurs ambitions politiques et économiques. « Nos deux États incarnent une même vision : celle d’une Afrique de l’Ouest unie, souveraine et prospère. C’est une communauté de destin que nous faisons vivre ensemble, un espace où la démocratie s’enracine et où nos jeunesses partagent la même espérance », a-t-il affirmé.
Au cœur de son message, le président Ndiaye a plaidé pour une diplomatie parlementaire vivante et participative. « La diplomatie parlementaire, ce n’est pas seulement un prolongement de l’action gouvernementale. C’est une diplomatie du cœur et de la parole, celle qui unit les peuples par la confiance et le respect mutuel », a-t-il expliqué, insistant sur la nécessité de rapprocher les nations africaines par des échanges législatifs concrets. Il a proposé d’harmoniser les cadres législatifs au sein des organisations régionales pour renforcer l’intégration sous-régionale et donner une voix plus forte à l’Afrique dans le concert des nations.
El Malick Ndiaye a profité de son séjour au Bénin pour formuler une proposition forte .« Je propose la création d’un cadre permanent de coopération entre nos deux Assemblées, avec pour mission d’intensifier les échanges sur les thèmes stratégiques — sécurité, éducation, numérique et gouvernance. »
Il a également suggéré la formation croisée du personnel parlementaire, le développement de projets de digitalisation et de transparence, et la promotion de la participation citoyenne. Pour lui, les Parlements africains doivent être plus que des institutions de contrôle. « Ils doivent devenir des acteurs de transformation sociale et démocratique, à l’image de l’arbre à palabres, où chaque voix compte et où la sagesse collective trace les voies du progrès. »
Médard Clobechi
