Côte d’Ivoire/Présidentielle 2020 : Écarté de la course, Soro conteste la décision du Conseil constitutionnel
Les 44 potentiels candidats qui ont défilé à la Commission Électorale Indépendante (CEI) à effet de participer à l’élection présidentielle d’octobre 2020, viennent d’être tamisés par le Conseil constitutionnel qui vient de rendre son verdict. Sur la ligne de départ, ils ne sont plus que 4 dont le Président sortant Alassane Dramane Ouattara et l’ancien Président Henri Konan Bédié.
Les candidatures de Laurent Gbagbo et de Guillaume Kigbafori Soro ont été rejetées par le Conseil Constitutionnel car ayant été condamnés pour des crimes de droit commun. Les plaintes contre la candidature du Président sortant n’ont pas prospéré.
Face à ce rejet, l’ancien Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire et ancien Premier Ministre, Guillaume Soro, n’a pas tardé à réagir.
« Je conteste vigoureusement la décision injuste et infondée prise ce lundi 14 septembre 2020 par le Conseil Constitutionnel. Je considère que c’est une décision inique, politiquement motivée, juridiquement boiteuse et qui s’inscrit dans une logique d’anéantissement de la démocratie et l’Etat de droit.» a-t-il déclaré.
Pour lui, « le Conseil Constitutionnel sous Mamadou Koné vient ainsi de cautionner, et cela sans surprise, la forfaiture et le parjure de M. Alassane Ouattara, consacrant ainsi la soumission du Droit et de la Justice à la férule du RHDP et de son Président.» Il dénonce un « Coup d’Etat acté par le Conseil constitutionnel.»
« Dans ces circonstances, j’annonce que nous engagerons une étape nouvelle de notre combat pour la démocratie dans notre pays. Elle sera âpre mais nous la gagnerons sans aucun doute.» a-t-il conclu.
La situation plutôt «critique» de cette période préélectorale, laisse plusieurs observateurs avertis, perplexes. Pour eux, la Côte d’Ivoire devrait normalement passer sans anicroche cette nouvelle épreuve pour consolider la paix et sonner le glas d’une réelle et profonde réconciliation nationale mais à l’étape actuelle, les signes d’un profond malaise socio-politique, qui tire d’ailleurs ses sources des crises successives qu’a connu le pays de Nana Houphouët Boigny, sont patents et méritent une attention soutenue.
Dans les manifestations contre un nouveau mandat d’A.D.O, plusieurs morts ont été enregistrés. La météo socio-politique ivoirienne annonce carrément des «orages» et il faut que le mercure redescende !