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Transformation numérique en Afrique de l’Ouest et du Centre : Cotonou accueille un sommet régional pour des échanges féconds

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Cotonou accueille les 17 et 18 novembre 2025, un sommet régional sur la transformation numérique en Afrique de l’Ouest et du Centre. Les travaux ont été ouverts dans la matinée de lundi au SOFITEL Hôtel de Cotonou à travers une cérémonie présidée par le Ministre d’Etat, chargé de la Coordination des Actions du Gouvernement, Abdoulaye Bio Tchané.

 

Mener des discussions et réflexions profondes sur les stratégies à mettre en œuvre pour une transformation numérique accélérée en Afrique. C’est l’un des objectifs de ce sommet qui se tient à Cotonou les 17 et 18 novembre 2025. Co-organisé par le Gouvernement du Bénin à travers le Ministère du Numérique et de la Digitalisation et la Banque Mondiale, il réunit des décideurs politiques, des partenaires techniques et financiers, ainsi que des experts venus des pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Dans son discours de bienvenue à Cotonou aux participants, la Ministre du Numérique et de la Digitalisation, Aurelie Adam Soulé Zoumarou, a indiqué que ce sommet s’inscrit au cœur de l’édition 2025 de la Semaine du Numérique (SENUM) du Bénin, avec une conviction simple : offrir une plateforme de discussions stratégiques et de débats d’idées pour aboutir à des politiques publiques tangibles et transformatrices.

Soulignant en filigrane les nombreux efforts consentis par le Bénin depuis bientôt 10 ans pour une révolution numérique, elle déclare en ces termes : « Au Bénin, sous l’impulsion de la vision du Président Patrice Talon, cette dynamique multi-acteurs a déjà changé notre trajectoire. Elle nous a permis de passer de 19 % de pénétration internet mobile à 75 % en dix ans. Nous avons formé des centaines de milliers de béninois aux compétences numériques, et nous avons transformé l’inexistence de services publics en ligne en plus de 250 démarches dématérialisées et accessibles à tous sans déplacement. En une décennie, nous sommes passés d’un pays « à la traîne » en matière de numérique à celui d’un pays qui trace sa route ».

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Selon Aurelie Adam Soulé Zoumarou, il y a une réalité plus puissante encore dans les pays africains. C’est que le numérique est l’un des rares secteurs capables d’absorber l’audace et l’inventivité de la jeunesse. Parce qu’il transforme le potentiel en opportunités, le talent en croissance et les rêves en industries.

En effet, d’après des statistiques de la Banque mondiale précise-t-elle, plus de 230 millions d’emplois en Afrique nécessiteront des compétences numériques et en intelligence artificielles dici 2030. « Le numérique n’est plus un choix. C’est une obligation économique, sociale et stratégique », a insisté la Ministre du Numérique et de la Digitalisation.

À en croire Ousmane Diagana, vice-président pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de la Banque Mondiale, la 4e révolution, c’est à dire celle de l’économie numérique a commencé au début des années 1975 et s’est accélérée vers les années 2015 avec le développement de l’intelligence artificielle. Pour ce dernier, avec les réalités actuelles à travers le monde, il n’est pas question que les pays africains ratent le train de la transformation numérique. « Il faut avoir de l’ambition en tant que groupe de la Banque Mondiale en créant les conditions d’un échange fécond avec l’ensemble des autorités africaines, pour voir comment créer les conditions », a-t-il poursuivi.

En procédant à l’ouverture officielle de ce sommet, le Ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané dira que la transformation digitale est l’un des moteurs les plus puissants du développement en Afrique en ce moment. « Le numérique est devenu un accélérateur majeur, un levier de compétitivité. Son impact est particulièrement déterminant dans notre bilan en Afrique où notre jeunesse arrive massivement sur le marché de l’emploi », a-t-il fait remarquer.

Aux dires du Ministre d’État, la dynamique démographique est très forte et à l’avantage de l’Afrique. Parce que ajoute-t-il, d’ici 2050, il y aura plus de jeune en Afrique que dans le reste du monde. « Cette réalité crée une opportunité unique, à condition que nous accélérions nos efforts en matière d’éducation, de formation et d’inclusion numérique », a conclu Abdoulaye Bio Tchané.

L.T.

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