
La Commission ghanéenne de lutte contre le sida (GAC) révèle des chiffres effrayants sur le VIH Sida. Dans la région de Bono, 19 979 personnes vivent actuellement avec le virus, selon les dernières données officielles. Les autorités sanitaires appellent à renforcer d’urgence les actions de prévention contre l’épidémie.
Lors de l’inauguration du Comité régional de Bono de la GAC (RECCOM) à Sunyani, Ahmed Ibrahim Bambila, coordinateur technique régional pour Bono, Bono Est et Ahafo a révélé l’enregistrement de 875 nouvelles infections.

Selon la GAC, plusieurs facteurs continuent d’alimenter la propagation du VIH dans la région. Il s’agit de la faible utilisation du préservatif, multiplicité des partenaires sexuels, stigmatisation et discrimination persistantes, déficit d’éducation sanitaire, mobilité accrue des populations, sexe transactionnel et difficultés d’accès aux services de santé. Ces obstacles compliquent la prévention et freinent le dépistage précoce, pourtant crucial pour limiter les transmissions. Les prévisions de la GAC pour 2024 indiquent un taux de prévalence régional de 2,22 %, supérieur à la moyenne nationale.
Depuis plusieurs années, la région de Bono demeure un foyer de forte prévalence du VIH, notamment dans les zones rurales où les limites d’accès aux soins et la faible pénétration des campagnes de sensibilisation fragilisent la réponse sanitaire. Malgré les efforts du ministère de la Santé les dernières statistiques montrent une progression continue de la transmission.
Médard Clobechi
