
Budget 2026 de la Cour constitutionnelle : Dorothé Sossa défend une enveloppe stable de 2,7 milliards FCFA
Le Président de la Cour constitutionnelle, le Professeur Cossi Dorothé Sossa a présenté ce mercredi 26 novembre 2025 devant la commission budgétaire de l’Assemblée nationale un budget 2026 de 2.768.309.948 FCFA, identique à celui de 2025. Cette stabilité budgétaire traduit une volonté de continuité, de rigueur et de gestion optimale des ressources de la haute juridiction.
Dès l’ouverture de son exposé, Dorothé Sossa a rappelé la mission fondamentale de la Cour constitutionnelle : assurer le respect de la Constitution, protéger les droits et libertés des citoyens, réguler le fonctionnement des institutions, garantir la transparence électorale. Un rôle central, surtout à l’approche des élections législatives et présidentielle de 2026, moments cruciaux pour la stabilité du pays.
Le projet de budget présenté aux députés se structure autour de trois axes majeurs : Dépenses de personnel : 1.961.474.948 FCFA, un montant identique à 2025, biens et services : crédits destinés au fonctionnement administratif, et Investissements : une orientation stratégique renforcée pour 2026.
Le Président Sossa a également indiqué que la Cour affiche un taux de consommation de 63,65 % à fin septembre 2025, preuve, selon lui, d’une gestion rigoureuse et d’une collaboration fluide avec la Direction générale du budget.
Malgré la stabilité du budget, Dorothé Sossa a regretté que les propositions du Cadre de Dépenses à Moyen Terme (CDMT) n’aient pas tenu compte des demandes d’augmentation formulées par la Cour. Toutefois, il a rassuré les députés 1,7 milliard FCFA pour les législatives, 1,9 milliard FCFA pour la présidentielle, sont déjà mobilisés. Ces crédits sont distincts du budget de fonctionnement de l’institution.
À l’issue de la présentation, le Président de la commission budgétaire, Barthelemy Cossi Vidjannagni, ainsi que les députés Honoré Guigui, Abou Torou et Joël Godonou, ont félicité la Cour pour son professionnalisme, notamment l’envoi de représentants dans les bureaux de vote pour renforcer la transparence électorale.

Une question a néanmoins émergé :
Le maintien du budget à l’identique ne reflète-t-il pas un manque d’ambition pour 2026 ?
Interpellé, Dorothé Sossa a réaffirmé que l’ambition de la Cour demeure élevée, mais qu’elle doit être portée par un plan stratégique solide**, actuellement en cours d’élaboration. Le retard observé serait lié à l’implication d’experts dans le processus.
Ce document stratégique, attendu après les élections de 2026, servira de base pour solliciter des ressources supplémentaires. « Nous avons pris rendez-vous pour l’après-2026 », a-t-il déclaré.
En clôturant son intervention, le Président de la Cour constitutionnelle a lancé un message fort : préserver la paix et la stabilité du Bénin. Il a invité chaque citoyen à accomplir son devoir civique avec confiance et à protéger l’avenir des générations futures, rappelant « la chance de vivre dans un pays paisible ».
Médard Clobechi
