La prostate est une petite glande très importante dans le corps de l’homme. Elle se trouve juste sous la vessie et envoie son liquide dans le sperme. Quand tout va bien, elle travaille en silence. Mais parfois, elle peut s’enflammer ou s’infecter. Cette inflammation s’appelle la prostatite.
La prostatite est une maladie fréquente, mais beaucoup d’hommes n’en parlent pas, souvent par ignorance ou par honte ou encore parce qu’ils pensent que « ça va passer ». Pourtant, une prostatite mal soignée peut devenir chronique, créer des douleurs persistantes et affecter la vie sexuelle, la miction (le fait d’uriner) et même le moral.
L’objectif de cette publication est d’expliquer, avec des mots simples ce qu’est la prostatite, les causes, les signes à surveiller, les risques, les traitements, et surtout comment l’éviter.
Qu’est-ce que la prostatite ?
La prostatite est une inflammation de la prostate, parfois due à une infection, parfois non. On distingue généralement deux grandes formes :
La prostatite aiguë : C’est une inflammation soudaine, souvent due à une infection bactérienne. Elle apparaît brutalement, avec de la fièvre et des douleurs. C’est une urgence médicale, car l’infection doit être traitée rapidement.
La prostatite chronique : Ici, la douleur au bas ventre dure depuis des semaines ou des mois. Elle peut être infectieuse avec une bactérie encore présente, ou non infectieuse, quand aucune bactérie n’est retrouvée. La prostatite chronique peut fatiguer, stresser et affecter la qualité de vie des hommes, car la douleur revient régulièrement.
Quelles sont les causes ?
Il existe plusieurs causes possibles, et parfois, il y en a plusieurs à la fois.
Les infections urinaires : Les microbes de la vessie peuvent remonter dans la prostate et provoquer une infection. Cela arrive plus souvent chez les hommes actifs sexuellement ou après un rapport non protégé.
Les infections sexuellement transmissibles (IST) : Certaines IST comme la chlamydia ou la gonorrhée peuvent toucher la prostate.
Les traumatismes : Des secousses répétées (ex : moto, vélo) peuvent irriter la prostate chez certains hommes.
Les manipulations médicales : Une sonde urinaire ou un examen de la prostate peut parfois introduire des germes.
Le stress et la tension musculaire : Oui, même le stress peut contribuer à une prostatite chronique. Le plancher pelvien (muscles sous la prostate) se contracte, entraînant des douleurs.
Quels sont les signes de la prostatite ?
Les symptômes varient selon qu’elle est aiguë ou chronique, mais plusieurs signes doivent alerter.
Signes de prostatite aiguë (urgence médicale) : douleur intense dans le bas-ventre, le bas du dos accompagnées des fièvres, frissons. On peut avoir des brûlures mictionnelles ou des difficultés à uriner avec même un besoin fréquent d’uriner, souvent pour peu de quantité. La douleur pendant l’éjaculation en est aussi un signe majeur. Parfois, l’homme ne peut plus uriner du tout : on parle de rétention aiguë d’urine. C’est une urgence.
Signes de prostatite chronique : les douleurs dans le bas du ventre ou dans le bas du dos sont fréquentes récurrentes dans ce cas, les brûlures mictionnelles sont répétées et moins intenses, le jet urinaire est faible, le besoin d’uriner plusieurs fois. On note aussi une douleur ou inconfort après l’éjaculation. Le stress, irritabilité, sommeil perturbé peuvent être aussi observés. Ces signes durent depuis plus de 3 mois, avec des phases de répit.
Quelles sont les complications possibles ?
Une prostatite non ou mal traitée peut entraîner des complications :
Un abcès de la prostate qui est une poche de pus dans la prostate. Ce n’est pas un bon signe.
Une infection généralisée (septicémie) : L’infection entre dans le sang. Situation très dangereuse, difficile à traiter et tres onéreux.
La chronicité La douleur persiste pendant des mois, entraînant stress et baisse de qualité de vie.
Des troubles sexuels : baisse de libido, douleur lors de l’éjaculation, éjaculation précoce ou difficultés d’érection.
Troubles urinaires persistants : jet faible, envies fréquentes, difficulté à uriner.
Comment diagnostique-t-on la prostatite ?
Dès que vous sentez l’un de ces signes, contacter votre médecin. il fera une exploration clinique et demander des analyses au besoin pour confirmer le diagnostic et instaurer un traitement sûr et efficace.
Il ne faut jamais avoir honte d’en parler : c’est une maladie très fréquente.
Comment traite-t-on la prostatite ?
Le médecin sait quel traitement efficace mettre. Ce qui vous reviens à vous pour accompagner votre médecin est de vous hydrater correctement, de bien vous reposer et d’eviter les rapports sexuels pendant la phase aiguë.
Comment prévenir la prostatite ?
Des gestes simples peuvent réduire les risques.
Boire beaucoup d’eau : permet de nettoyer la vessie et la prostate.
Uriner sans attendre : Ne pas retenir l’urine trop longtemps.
Avoir une hygiène intime correcte : vos sous-vêtements, lavez-les correctement à l’au et au savon et les sécher au soleil.
Protéger ses rapports sexuels
Éviter les traumatismes du périnée : dans la mesure du possible, limiter les longues séances de moto ou vélo sans pause.
Gérer le stress
Éviter l’automédication : l’automédication tue.
Consulter dès les premiers signes
Retenez ceci : la santé de la prostate n’est pas un tabou
La prostatite n’est pas une maladie de “honte”. C’est une inflammation fréquente, qui peut toucher tout homme, jeune ou adulte. Elle se soigne très bien si elle est diagnostiquée tôt. Parler de ses douleurs, de ses gênes urinaires ou sexuelles n’est pas une faiblesse. C’est une preuve de responsabilité envers soi-même et envers sa famille.
