RAM Grand

Mobilité urbaine au Bénin : le pays bénéficie de 200 millions USD pour transformer le transport dans le Grand-Nokoué

0 745

L’Asian Infrastructure Investment Bank (AIIB) a approuvé un financement de 200 millions USD en faveur du Projet de mobilité urbaine durable du Grand-Nokoué (PMUD-GN). Il s’agit d’un programme majeur destiné à moderniser et décongestionner la principale zone urbaine du Bénin rapporte Agence Ecofin. Soutenu également par l’Association internationale de développement (IDA) de la Banque mondiale, ce projet vise à améliorer la circulation des personnes et des marchandises dans les communes d’Abomey-Calavi, Cotonou, Sèmè-Kpodji, Porto-Novo et Ouidah.

Le PMUD-GN ambitionne de réduire l’empreinte environnementale du secteur des transports tout en optimisant les déplacements quotidiens. Il prévoit la mise en place d’un système de transport multimodal, comprenant : la rénovation et l’extension d’infrastructures routières, l’introduction de bus de transport public modernisés, la gestion intelligente du trafic urbain, le développement de transports lagunaires, ainsi que l’intégration progressive des opérateurs privés, notamment les Zémidjans, « Kèkènon » et minibus « Tokpa Tokpa », via une électrification du parc de motos et un programme de professionnalisation.

Banniere carrée

Avec environ 2,6 millions d’habitants, soit près de 20 % de la population béninoise et plus d’un tiers du PIB national, le Grand-Nokoué connaît de fortes contraintes en matière de mobilité. On parle de motorisation rapide non accompagnée d’infrastructures adaptées, congestion chronique, déficit de services de transport structurés, insécurité routière, pollution atmosphérique croissante. Selon les projections, la population pourrait atteindre 3 millions d’habitants d’ici 2030. Une situation qui va aggraver ces problématiques sans investissements majeurs.

Les autorités béninoises font de la durabilité un axe central du PMUD-GN, dans un contexte où la qualité de l’air se dégrade rapidement. Le carburant de contrebande importé du Nigeria, de basse qualité, contribue à une pollution pouvant atteindre quatre fois les seuils recommandés par l’OMS, rappelle la Banque mondiale.

Médard Clobechi

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

error: Content is protected !!