
La Présidence du Nigeria a exprimé, dimanche 7 décembre 2025, sa satisfaction quant à la réactivité des forces armées nigérianes déployées en soutien au gouvernement béninois. À travers un communiqué officiel, le président Bola Ahmed Tinubu a félicité l’institution militaire pour sa « protection de la démocratie » dans le pays voisin.
Selon la Présidence nigériane, Cotonou a adressé deux requêtes successives à Abuja. La première, transmise par le Ministère béninois des affaires étrangères à travers une note verbale, sollicitait un appui aérien immédiat afin de « sauvegarder l’ordre constitutionnel, protéger les institutions nationales et assurer la sécurité de la population ». En réponse, le président Tinubu a ordonné à l’armée de l’air nigériane de sécuriser l’espace aérien béninois et d’appuyer les opérations visant à déloger les mutins de la télévision nationale et d’un camp militaire.
Une deuxième demande portait sur la mobilisation de moyens aériens supplémentaires pour des missions de surveillance et d’intervention rapide, sous coordination béninoise. Les autorités du Bénin ont également sollicité l’envoi d’unités terrestres nigérianes, « strictement pour des missions validées par le commandement béninois », selon les termes rapportés dans le communiqué.

Le chef d’état-major de la défense du Nigeria, le général Olufemi Oluyede, a confirmé que l’ensemble des requêtes avait été exécuté et que des troupes nigérianes se trouvaient désormais sur le sol béninois. « Le nôtre est de respecter l’ordre du commandant en chef de nos forces armées, le président Tinubu », a-t-il déclaré.
En effet, cette intervention conjointe des forces béninoises et du soutien nigérian a permis, quelques heures plus tard, de reprendre le contrôle des installations stratégiques et de repousser les auteurs du putsch.
D’autre part, le président Tinubu a rappelé que l’intervention militaire s’inscrivait « dans le cadre du Protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance » et témoigne du « soutien constant du Nigeria aux valeurs démocratiques depuis 1999 ».
Laura LEKE
