
Université d’Abomey-Calavi : un hommage rendu aux professeurs Georges Guédou et Albert Bienvenu Akoha, pères fondateurs du Département de Linguistique
L’amphithéâtre Houdégbé de l’Université d’Abomey-Calavi a servi de cadre, dans la matinée de ce vendredi 19 décembre 2025, à la cérémonie d’hommage aux professeurs Georges Guédou et Albert Bienvenu Akoha, pères fondateurs du département de linguistique de l’Université nationale du Bénin (UNB) d’alors. C’est une initiative d’un collectif de Linguistes, Enseignants-Chercheurs et anciens étudiants de ces enseignants émérites, en collaboration avec le Département des Sciences du Langage et de la Communication (DSCLC).

Parti à la retraite en octobre 2013 après avoir passé plus de 30 ans à former de hauts cadres à l’Université nationale du Bénin (UNB), devenue plus tard l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), le professeur Albert Bienvenu Akoha, professeur titulaire de linguistique, est honoré de son vivant par ses anciens étudiants. C’est à travers une cérémonie d’hommage organisée sur le campus de Calavi ce vendredi 19 décembre 2025. Discours de diverses autorités et responsables, témoignages, prestations artistiques, etc., ont constitué les temps forts de cette manifestation, au cours de laquelle un clin d’œil a également été fait au feu Georges Guédou, enseignant émérite de l’UAC.
Dans son discours de bienvenue, le Dr Bienvenu Azéhoungbo, président du comité d’organisation, a indiqué que cette cérémonie ramène le professeur Akoha dans l’arène universitaire où l’enseignant-chercheur chevronné qu’il était a inlassablement œuvré pour l’enracinement de la linguistique, de la didactique des langues et des cultures. « On ne saurait célébrer le prof. Akoha de son vivant ce jour sans évoquer la mémoire du professeur Georges Guédou », a-t-il souligné. En effet, après son entrée en tant que formateur à l’UNB en septembre 1980, Bienvenu Akoha est devenu chef adjoint du département des Études littéraires, linguistiques et de tradition orale, spécifiquement de la section linguistique, aux côtés de Georges Guédou.
Pour le professeur Julien Gbaguidi, actuel doyen de la Faculté des Lettres, Langues, Arts et Communication (FLLAC) de l’Université d’Abomey-Calavi, le professeur Akoha est une icône exceptionnelle, un père scientifique, social et spirituel. « Parce qu’il m’a vu grandir comme un tout petit étudiant dans cette grande université, il m’a gardé par la main comme son vrai petit-fils. Il m’a souvent raconté les difficultés et les défis qui incombent aux universitaires. Près de lui, j’ai appris beaucoup de choses. Il m’a raconté toute l’université, de sa genèse jusqu’à aujourd’hui, et je lui en sais gré », a-t-il témoigné.
Représentant le recteur de l’UAC à cette cérémonie d’hommage, le professeur Romain Hounzandji est revenu sur les qualités de l’enseignant qu’était Albert Bienvenu Akoha. À en croire ce dernier, l’heureux récipiendaire a connu une ascension fulgurante pour devenir le premier chef du département de linguistique. Et pendant toute sa riche carrière, il n’a cessé d’enseigner avec une énergie et une générosité qui forcent l’admiration. « Nous sommes réunis autour d’un baobab scientifique. Il s’agit d’un enseignant-chercheur exceptionnel dont le dévouement, la rigueur intellectuelle et la façon de bien faire ont marqué non seulement des milliers d’étudiants, mais aussi l’ensemble de la communauté universitaire », a déclaré le professeur Romain Hounzandji.

Dans son adresse circonstancielle, le professeur Albert Bienvenu Akoha a tenu à remercier les initiateurs de cette cérémonie, ses anciens étudiants pour la plupart, ainsi que les autorités rectorales de l’UAC qui ont autorisé la tenue de ladite cérémonie. Le professeur Akoha se dit fier du chemin parcouru et nourrit de réels motifs de satisfaction. « Le nombre d’étudiants inscrits au DSLC chaque année est plus important et des progrès significatifs peuvent être observés dans le domaine de la promotion culturelle au Bénin », a fait savoir Bienvenu Akoha.
Tour à tour et successivement, plusieurs anciens étudiants et actuels collaborateurs du récipiendaire, dans une autre vie, sont également passés au pupitre pour lui rendre hommage.
L.T.
