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Sécurité des patients et qualité des soins au Bénin: CASQ 2025, l’heure des choix pour refonder la gouvernance sanitaire

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Réunis les 18 et 19 décembre 2025 au Palais des congrès de Cotonou, décideurs publics, professionnels de santé et partenaires techniques ont pris part au congrès annuel de la sécurité des patients et de la qualité des soins. Cette rencontre stratégique visait à évaluer les progrès réalisés, à renforcer la gouvernance du système de santé et à identifier les leviers indispensables pour garantir des soins accessibles, sûrs et de qualité au Bénin.

 

Clôturé ce vendredi 19 décembre, le CASQ 2025 s’achève sur une orientation sans ambiguïté, consolider les acquis et structurer durablement la gouvernance sanitaire nationale. Durant deux jours, les acteurs du secteur ont dressé un état des lieux lucide des avancées enregistrées, mis en lumière les insuffisances persistantes et esquissé les réformes attendues pour améliorer la qualité et la sécurité des soins.

 

À la cérémonie de clôture, le conseiller à la santé du président de la république, Aristide Talon, a souligné que les objectifs gouvernementaux sont atteints de manière progressive. Selon lui, les dispositifs en place visent à doter le pays d’outils de gouvernance capables de concrétiser la vision de la santé pour tous, avec une exigence accrue de qualité et d’accessibilité.

« Nous avançons à grands pas. Tout n’est pas encore satisfaisant, mais le système est en phase de maturation », a-t-il déclaré.

 

Il a insisté sur un point clé à savoir l’extension de l’accès aux soins, notamment à travers les mécanismes de tiers payant et de financement, ne peut être dissociée d’une évaluation rigoureuse de la qualité. Les échanges ont également mis en exergue la nécessité de clarifier la frontière entre erreur médicale et faute professionnelle, avec en perspective l’instauration progressive d’une assurance en responsabilité civile pour les praticiens. « Il s’agit d’éviter que la recherche systématique de la faute ne freine la prise en charge du patient et de favoriser l’apprentissage à partir de l’erreur », a-t-il expliqué.

Banniere carrée

Intervenant au nom du ministre de la santé, le directeur de cabinet, Akogbeto Petas, a salué la tenue du congrès, qu’il a qualifié de cadre stratégique de réflexion et de partage d’expériences. Il a réaffirmé l’engagement du gouvernement à accompagner les acteurs du secteur dans la mise en œuvre effective des réformes engagées. Parmi les priorités retenues figurent le renforcement de la culture de la sécurité des patients, le leadership clinique et managérial, la formation continue, l’exploitation des données sanitaires ainsi que l’implication accrue des patients et des communautés.

« La sécurité des patients n’est pas un slogan, mais une responsabilité quotidienne partagée à tous les niveaux », a-t-il martelé.

 

Des avancées saluées par le régulateur

 

Pour le président de l’autorité de régulation du secteur de la santé (ARS), Lucien Dossou-Gbété, les résultats présentés témoignent d’une appropriation progressive du dispositif national de sécurité des patients. Des améliorations notables ont été observées entre 2024 et 2025, traduisant un changement réel de pratiques. « La culture de la sécurité des patients est désormais en marche », a-t-il affirmé.

 

Le CASQ 2025 se referme ainsi sur une volonté partagée : transformer les engagements en actions concrètes et inscrire durablement la qualité et la sécurité des soins au cœur de la gouvernance sanitaire, dans l’attente de la prochaine édition.

 

Laura LEKE

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