
Présidentielle 2026 au Congo-Brazzaville : Après 40 ans au pouvoir, Denis Sassou Nguesso, 82 ans, désigné candidat du PCT
Au Congo-Brazzaville, le Parti congolais du travail (PCT) a choisi son candidat pour l’élection présidentielle du 22 mars 2026. À l’issue de son sixième congrès ordinaire, tenu lundi 30 décembre, la formation au pouvoir a porté son choix sur Denis Sassou Nguesso.
Réunis à près de 3 000, les délégués du parti ont validé la candidature du chef de l’État sortant, âgé de 82 ans, qui ambitionne ainsi de briguer un nouveau mandat. Cette désignation, sans opposition interne, confirme la continuité politique voulue par le PCT, aux commandes du pays depuis plusieurs décennies.
Les soutiens du président estiment que son expérience reste un atout majeur pour le pays. Plusieurs congressistes ont mis en avant sa capacité à préserver la stabilité nationale et à assurer la cohésion sociale dans un contexte régional jugé sensible. L’opposition, en revanche, voit dans cette investiture la poursuite d’un système qu’elle conteste. Des responsables politiques dénoncent un verrouillage du jeu démocratique et expriment des réserves quant à la transparence du scrutin à venir. Pour eux, les réformes institutionnelles engagées ces dernières années ont affaibli les garanties électorales.
Un parcours politique marqué par la longévité

Figure centrale de la vie politique congolaise, Denis Sassou Nguesso a dirigé le pays à plusieurs reprises depuis la fin des années 1970. Après une première période au pouvoir sous le parti unique, il revient à la tête de l’État en 1997, à l’issue d’un conflit armé, avant d’être élu puis réélu lors de plusieurs scrutins.
La réforme constitutionnelle de 2015, qui a levé la limitation des mandats présidentiels, a ouvert la voie à de nouvelles candidatures. À l’approche du scrutin de 2026, le président sortant apparaît, pour ses partisans, comme un candidat solidement installé, tandis que ses opposants continuent de remettre en cause la régularité des processus électoraux passés.
Laura LEKE
