Bénin/An 4 du régime de la Rupture: Adambi le ministre qui gagne le combat de l’eau potable

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Quatre (4) ans après la gouvernance du président Talon, l’heure est au bilan dans tous les secteurs. Hier mardi 14 avril 2020, le ministre de l’Eau et des Mines Samou Seidou Adambi, a fait le point des réformes engagées par le gouvernement du Président Talon dans le secteur de l’eau et des mines et les résultats obtenus.

(Lire le verbatim de son intervention)

Etat des lieux en 2016 des ressources minières

Je voudrais dire d’entrée que le Bénin est un pays minier. Nous sommes également un pays pétrolier. Il y’a une vingtaine d’année, nous étions membre de l’OPEP. Mais de 1998 à nos jours, nous avons complètement arrêté l’exploitation du pétrole parce que ça n’a pas été géré comme cela se doit.

À l’arrivée du gouvernement de la rupture, il a été décidé d’arrêter tout et de réformer tout le secteur. Depuis tout ce temps, nous avons engagé des experts en la matière qui ont fait leur preuve dans la sous-région et au-delà de l’Afrique pour nous accompagner afin de mieux asseoir un secteur pétrolier attractif qui puisse permettre aux plus gros de ce secteur tel que Total et autres de s’intéresser à notre pays.

Nous l’avions dit en 2018 lors de l’AN 2 de la rupture, notre pays n’est pas un pays maudit. Le Bénin est un pays béni. Il y’a le pétrole et ce pétrole nous l’avons en mer beaucoup plus, donc il n’est pas sur le terrain de X ou Y.

 

Il paraît qu’on a eu du pétrole à Banikoara

Non ce n’est pas du pétrole, c’est de l’or. En dehors de Banikoara, il y a Malanville, Madekali, Tchoumi-Tchoumi, Perma. Les recherches se poursuivent dans le secteur minier et nous continuons la mise en place d’un cadre attractif pour les compagnies parce que l’État ne peut pas investir dans un domaine comme celui-là. C’est laissé aux compagnies qui savent où trouver les ressources parce que les sommes qu’il faut investir dans ce secteur sont colossales. C’est en termes de centaines de milliards. Donc on met le cadre règlementaire qu’il faut pour attirer les investisseurs.

 

De l’exploitation de nos ressources minières…

Aujourd’hui, nous pouvons vous dire qu’à Perma, nous avons déjà installé deux (02) compagnies qui ont démarré il y a à peine un (01) mois. Elles vont démarrer bientôt les recrutements. L’exploitation de l’or de Perma était faite par des orpailleurs clandestins, sans contrat. Par le passé, c’est vrai qu’il y a une industrie à laquelle un contrat a été signé mais qui n’est pas allé au bout, compte tenu du cadre qui n’était pas vraiment attrayant. Donc à notre arrivée, on a tout arrêté pour reprendre à zéro. Avec l’accompagnement de l’UEMOA et de l’Union Africaine, nous avons aujourd’hui un code minier qui sera envoyé à l’Assemblée nationale pour étude et validation. Un code attractif qui puisse permettre à n’importe quel minier d’où qu’il vienne de s’intéresser à notre pays. Et déjà, nous avons à notre porte beaucoup de compagnies minières, entre autres canadienne et australienne, pour être au Bénin d’ici quatre (04) mois. La matière existe. Il faut permettre aux compagnies de venir investir pour approfondir les recherches et maintenant évaluer la quantité avant que l’exploitation proprement dite ne démarre. Nous allons tout mettre en place pour que les générations futures puissent en bénéficier. Tout ce que nous faisons aujourd’hui, c’est pour les générations à venir.

 

 

Et le pétrole béninois?

Aujourd’hui nous avons un code qui vient d’être voté par l’Assemblée nationale, promulgué par le Chef de l’État. Nous sommes dans la phase de l’adoption de décret d’application qui va être fait courant mois d’avril. Nous avons environ vingt-une (21) compagnies pétrolières dont les grandes qui s’intéressent à nous. Elles savent mieux que nous-mêmes ce que nous avons comme richesses. Elles ont des données qui balayent toute la côte ouest-africaine dont notre pays. Nous avons onze (11) blocs pétroliers dont deux (02) en offshore c’est à dire sur terre ferme et les neuf (09)autres en eau avec six (06) en eau profonde et trois (03) pas en eau profonde. Ces blocs sont convoités par ces compagnies pétrolières qui viendront bientôt et nous allons asseoir quelque chose de potable avec toutes les réformes qui sont opérées. Un fonds de développement va être créé pour que toutes les ressources qui entrent puissent être tracées. Chaque franc qui va entrer désormais par le biais du pétrole béninois sera tracé, par seulement par l’autorité béninoise mais aussi la banque centrale va être impliquée dans la gestion de ces ressources pour que tout le monde puisse comprendre que ça a été géré comme cela se doit, comme l’aime le Chef de l’État, pour que notre pays puisse tirer ce profit que les autres pays qui nous entourent tirent du pétrole.

 

Quid des autres ressources minières?

Le marbre existe toujours. Nous en avons à Idadjo, Sio, Bagounohoue et leur exploitation va démarrer bientôt. Nous avons entrepris des démarches vers des pays qui sont en avance sur nous et nous sommes accompagnés actuellement. Les prospections ont été faites sur le terrain. Il va y avoir l’installation bientôt d’une usine à Glo-Djigbé au niveau de la zone économique pour donc tailler, polir ce que nous avons comme pierres, et Dieu seul sait que nous en avons. En terme de granites, nous avons plus de quinze (15) variétés qui jusqu’ici, en dehors du goudron et des bâtiments, on ne fait rien avec. Si vous allez aujourd’hui aux Champs-Élysées, ce n’est pas du pavé mais de la pierre taillée. Mais on peut polir et mieux tailler nos pierres que ce qui est fait aux Champs-Élysées et cet expertise, nous l’avons d’un pays africain qui nous accompagne. L’année prochaine, à pareil moment (avril 2021) si on n’a pas fini d’installer cette usine, elle serait presque en phase terminale pour démarrer ses activités. À ce niveau, c’est l’État qui prend le devant.L’État va faire des investissements initiaux et demander maintenant à ce que les opérateurs économiques viennent prendre la relève et au fur à mesure vont rembourser tout ce que l’État a eu à investir. Dix (10) ans après, on va commencer par percevoir les taxes et exporter aussi. Nous aussi nous allons être un consommateur parce que quand nous voyons nos trottoirs pour la plupart du temps c’est du pavé fabriqué. On peut découper, tailler et poser. C’est plus durable, plus beau et joli à voir. Dans l’Atacora aujourd’hui, nous avons suffisamment de quartzite, ce qui est rare dans la sous-région. Quand ces pays qui nous apportent leur expertise débarquent sur le terrain, ils se disent: « comment vous pouvez avoir tout ça et ne pas l’exploiter ? »

 

La gestion des retombées…

<<Le cadre réglementaire que nous avons ne permet plus à quelqu’un de venir exploiter quoique ce soit et partir sans que le Bénin ne prenne ce qui lui revient de droit. Parce que, avant que l’intéressé ne commence, les règles sont bien définies et il ne peut pas avoir changement de règles en cours de jeu. C’est pour ça nous avons pris tout ce temps pour nous doter de tout l’arsenal juridique qu’il faut, et que les partenaires ont déjà en mains. Ils savent quelles sont les conditions d’exploitation et d’exercice de leur métier dans notre pays. Les années à venir, quelle est la part du Bénin? de la main-d’œuvre béninoise? la part qui revient aux communautés riveraines ? Tout ça se définit clairement dans la loi que les parlementaires nous ont accompagnés à valider et promulguée par le chef de l’État, en ce qui concerne le code pétrolier. Pour le code minier, nous allons retourner à l’Assemblée bientôt pour obtenir ce quitus du parlement.

 

Le projet pipeline Niger-Benin

Lorsqu’un pays rassure tout le monde, les investisseurs y affluent. Aujourd’hui, notre signature rassure, elle a de la valeur à l’international. Cela fait que les gens prennent le risque de venir au Bénin. Lorsqu’une compagnie comme la CNPC, la plus grande compagnie pétrolière de la Chine accepte de venir au Bénin, dites-vous en faite que ce n’est pas parce qu’on s’appelle le Bénin ou on est ami. Ces sociétés n’ont pas d’amis, elles n’ont que des intérêts et les intérêts pour les avoir il faut aller dans les pays où on respecte l’opérateur économique qui vient investir des milliards de FCFA. Le projet pipeline Niger-Benin c’est environ 600 milliards de FCFA d’investissement privé où l’État ne met un seul franc. Quelqu’un ne peut pas venir faire ça pour nos beaux yeux et notre coopération avec la Chine ne date pas d’aujourd’hui. L’assurance pour ces investissements existe aujourd’hui. D’abord la tête et les textes législatifs et réglementaires qui accompagnent le PAG rassurent n’importe qui. Et c’est ça qui nous a permis de pouvoir faire la compétition, d’égal à égal avec les autres pays à savoir le grand voisin ( Nigeria), le Tchad et le Cameroun, et le résultat est là aujourd’hui. Le pipeline est au Bénin.

 

Où en sommes-nous par rapport à la réalisation du pipeline?

Ce projet a déjà démarré puisque la tuyauterie est déjà là, depuis le 23 février 2020 et stockée au Port Autonome de Cotonou, et puis le transport a déjà commencé sur tout le pays, dans les zones traversées par le projet. C’est au total 675 km de tuyauterie du Nord-Bénin jusqu’à Sèmè-Kpodji où nous allons avoir un quai qui va être construit et où les navires pétroliers viendront transporter le pétrole qui quitte le désert nigérien à Agadem pour Sèmè. Nous avons tout fait pour que le tracé ne vienne pas perturber le quotidien des populations. Aujourd’hui nous sommes prêts mais l’actualité du Covid-19 a freiné les choses parce que les techniciens et les patrons du projet ne sont pas autorisés à quitter la Chine.

 

Les retombées du projet pipeline…

 

Nos opérateurs économiques vont beaucoup travailler à commencer par les transporteurs qui eux ont déjà démarré. C’est environ 700.000 tonnes de matériaux et matériels dont 320.000 tonnes pour le Bénin et le reste en direction du Niger. Nous participons au transport de tout ceci. En ce qui concerne la jeunesse, les ouvriers, les cadres dans le domaine financier, pétrolier, de la géologie, tout ce monde sera sur le projet. Il va y avoir un recrutement d’environ trois mille (3000) personnes dont cinq cents (500) qui vont être de façon permanente pour la gestion du projet qui durera en 35 et 40 ans minimum. Les projections ont été faites par rapport à la quantité du pétrole disponible au Niger aujourd’hui et les recherches se poursuivent. Ces quantités découvertes au fur et à mesure ne sont pas encore pris en compte dans cette prévision, c’est pourquoi nous parlons de 40 ans minimum. Nous aussi nous allons lancer nos grosses campagnes pas seulement en mer mais aussi sur terre ferme pour voir si nous n’avons pas par exemple du pétrole à Kandi, parce que c’est le même sédiment que le Niger. Donc nous accentuerons les recherches dans la zone de Kandi et Malanville et environs.

(…)

Lorsque le pipeline va être construit, nous allons avoir trois stations de pompage et la plus grosse de ces stations se trouvera à Sèmè et va occuper une superficie d’environ 40 hectares sur laquelle seront construits des tanks pour stocker le pétrole en attendant que les navires ne viennent chercher. Il va avoir beaucoup d’autres choses qui vont être construites et tout autour c’est une zone qui naît. Nous avons la zone Franche industrielle qui est là, donc ça entre véritablement dans les prévisions de l’État. Que ça soit au Niger comme au Bénin, l’infrastructure qui sera érigée à Sèmè sera la plus grosse et la plus importante. Ensemble avec la partie chinoise et celle nigérienne, nous allons décompter chaque goûte de pétrole qui passe par Sèmè parce que nous aurons un droit de transit que nous allons prendre par baril. Nous sommes un couloir de passage mais nous tirons gros. Nous avons un droit de transit et sur 10 ans nous avons exonéré un certain nombre de taxes qui reviendront après la dixième année. C’est des centaines de milliards de francs CFA que nous allons prélever pendant le reste de la période dédiée à l’exploitation. Le plus important pour nous c’est la main-d’œuvre, l’emploi qui sera créé au profit de nos compatriotes qui pour la plupart n’ont pas encore à faire. Pour les opérateurs économiques, il en a qui vont travailler tout le temps sur le projet. Tout ça va développer une autre industrie au Bénin. Sans avoir commencé la production de notre pétrole, le Bénin devient un pays où on parlera du pétrole régulièrement parce que la CNCP n’est pas n’importe qui. Et à travers leurs installations, d’autres grosses compagnies ont frappé à nos portes pour dire qu’elles sont intéressées par notre pétrole. Nous sommes en pourparlers, nous continuons d’échanger. Nous allons lancer notre propre secteur pétrolier qui va pas aller contre ce qui est là mais qui nous permettra de développer davantage le secteur pétrolier béninois et créer donc autant d’emplois qu’il faut, et aussi permettre à notre pays de souffler économiquement et financièrement.

 

Le secteur de l’eau…

 

Aucune commune ne sera laissée pour compte dans le programme « L’eau pour tous à l’horizon 2021’’. Nous avons décidé de commencer par les zones de concentration que sont Cotonou, Sèmè, Porto-Novo, Ouidah, Abomey-Calavi, le plateau d’Abomey, Bohicon, Agbangnizoun, Za-Kpota, Zogbodomey, Djidja, Parakou, Djougou. Dans ces zones, nous sommes à peu près trois millions de personnes impactées. Ce sont aussi des zones qui sont commercialement rentables pour la SONEB. Et le reste qui est à moins deux millions d’habitants verront les travaux démarrer d’ici Mai. En 2017, au moment où on commençait véritablement, nous étions face à un chiffre de 89% de taux d’accès à l’eau potable en milieu urbain. Mais on a décidé de mieux faire le point et on s’est rendu compte que véritablement on était qu’à 55% de taux d’accès. Les chiffres de départ n’étaient donc pas réalistes. Au lieu de 2,7 millions, on s’est rendu qu’il faut donner de l’eau potable à 4 millions de personnes en milieu urbain.

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Le travail a commencé par Djougou. C’est terminé depuis 2018 et réceptionné. Après Djougou, nous sommes venus à Parakou avec la réception de la première phase du projet. Cette phase a réglé la question de la mobilisation de la ressource et une extension sur environ 300 km. Il y’a une seconde phase qui va démarrer pour couvrir l’entièreté de la ville et les environs pour 600km de plus.

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Face à la joie de la population de Parakou, on dira pas qu’on est encore satisfait parce que quand vous avez une seule personne qui n’a pas d’eau, on ne peut pas clamer victoire. Pour l’instant, nous continuons notre travail. Et je le disais tantôt, en quittant la partie septentrionale, nous venons dans le centre. Avec le partenaire japonais, nous avons réglé le problème de Glazoué à environ 70% mais pas seulement Glazoué, mais aussi Dassa-Zoumè. Savè avait déjà de l’eau. Aujourd’hui ces deux communes qui n’en avaient pas du tout sont à l’abri. En dehors de ça, nous avons Savalou où il n’y a pas d’eau. Le barrage qui est exploité par la SONEB jusqu’ici ne donne plus la quantité qu’il faut pour satisfaire la population. Donc nous avons décidé d’aller chercher l’eau souterraine et nous avons eu l’accompagnement du gouvernement qui nous a permis de réaliser un certain nombre de forages pour mobiliser la quantité complémentaire qu’il faut. Aujourd’hui les installations sont en train de grandir et avec la permission du DG/SONEB, d’ici fin Mai 2020, nous allons réceptionner ces ouvrages et du coup régler la question de l’eau dans la ville de Savalou. Parallèlement à tout ça et toujours dans les collines, il a été décidé de construire deux gros barrages. Le premier à Ayidjokodji qui est en cours de construction. Ces travaux qui ont déjà démarré permettront de régler de façon définitive la question de l’eau dans les Collines. Le second barrage à Lifo de 12 millions de m3, toujours dans le même projet, va être construit pour permettre de raccorder Savalou en cas de problème. Au total, nous aurons 14 millions de m3 en permanence.

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Quand on quitte les Collines, nous venons dans le Zou que nous appelons le plateau d’Abomey à savoir Abomey, Bohicon, Djidja, Agbangnizoun, Zogbodomey, Za-Kpota. Nous sommes allés chercher l’eau à Zogbodomey pour construire des stations de pompage et de traitement, des châteaux, des bâches à Bohicon et à Abomey qui aujourd’hui mobilisent environ 3700 m3 à l’heure, qui dépasse de loin les besoins de ce plateau d’Abomey aujourd’hui. D’ici 50 ans, c’est pour alimenter environ 500.000 personnes en permanence. Tout ce que nous faisons, nous ne le faisons pas pour 10 ans mais pour la postérité. La mobilisation en termes d’eau est complètement réglée. Notre dernière sortie, c’était pour lancer la seconde phase qui va permettre de faire l’extension. C’est à dire le réseau tertiaire qui pourra permettre aux populations d’avoir de l’eau devant leur portail. Tout ceci est fait pour régler le problème de l’accès à l’eau potable pour tous à l’horizon 2021 en milieu urbain et dans le plateau d’Abomey.

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Lorsque nous venons à Calavi, là également nous avons fini la première phase en termes de mobilisation de la ressource en eau. À Zinvié, la station de pompage et de traitement est achevée. Nous allons faire la réception dans quelques jours. Il ne restait que le branchement de la SBEE parce que tous les tests ont été faits avec les groupes électrogènes. Après la réception, nous lancerons les deux autres phases pour toujours la commune d’Abomey-Calavi avec des extensions sur 30 km. La deuxième phase de ce projet est financée par les partenaires allemands, la KMW. Les travaux sont déjà en cours avec l’entreprise CGC qui travaille dans les Collines et la troisième phase va être lancée dès qu’on aura finir de réceptionner celle qui est achevée. Donc on aura fini avec Calavi.

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À Porto-Novo nous avons un souci qui est en cours de règlement. C’est la quantité d’eau dont nous avons besoin dans la capitale n’est pas disponible. La production est inférieure aux besoins aujourd’hui exprimés par les populations. Donc il faut régler la question et avec la KMW toujours nous avons déjà les travaux pour renforcer la mobilisation de la ressource en eau et les extensions vont suivre. Ce sera pour régler le problème de disponibilité en permanence de l’eau pas seulement à Porto-Novo mais jusqu’à Sèmè-Kpodji et Ouidah.

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Parlant de Cotonou, mêmes les quartiers raccordés souffrent énormément. Cela s’explique par le fait que depuis plus de 20 ans, on n’a pas fait les investissements qu’il faut pour pouvoir répondre au boom démographique de Cotonou. Aujourd’hui, nous avons une production qui est de 85.000m3 jour or nous sommes dans un besoin de 110.000m3 minimum pour ceux qui sont branchés. Quand vous prenez les quartiers périphériques à savoir Akpakpa, Fidjrossè, c’est là où les gens peinent à avoir de l’eau parce que les extensions qui ont été faites, ce n’est pas ça. Ça doit être beaucoup plus fort, plus dense que ça. Il faut les reprendre. Donc aujourd’hui avec le cabinet Merlin et le partenaire la Banque Européenne d’Investissement, l’étude technique pour pouvoir réellement maîtriser Cotonou est en cours. Le rapport sera déposé d’ici Novembre 2020 et en Février 2021 nous allons amorcer réellement les travaux dans ces quartiers périphériques. Nous allons construire un château d’eau à Akpakpa pour pouvoir régler la question de la baisse de tension dans cette zone pour qu’en cas même de coupure, que la zone puisse être alimentée. Un autre château et une bâche seront construits à Godomey pour permettre également juguler la question en cas de coupure et de baisse de débit que nous vivons pratiquement dans tout Cotonou. Parallèlement à ça, il va avoir le renforcement c’est à dire l’augmentation de la quantité qu’il faut pour alimenter Cotonou et c’est à Ouèdo que le travail va être fait pour mobiliser la quantité supplémentaire qu’il faut pour dépasser les 110.000 m3 de besoins journaliers. Nous irons au moins à 200.000m3 pour tenir compte des 50ans de projection.

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La vision du gouvernement est claire et nous sommes sur ce chemin. C’est d’assurer l’accès à l’eau potable à toutes les populations du Bénin à l’horizon 2021. Notre horizon c’est le 31 décembre 2021 et nous pensons pouvoir tenir le pari.

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À Cotonou il va y avoir aussi le renforcement au cœur de la ville pour pouvoir permettre à ceux qui sont à Kindonou et parfois Vedoko où nous avons les stations d’avoir de l’eau en permanence. Une fois que la quantité dont on aura besoin sera mobilisée, la question d’eau ne se posera plus à Cotonou.

Le gouvernement travaille à la mobilisation de la ressource en eau et aussi permettre à toute la population de pouvoir s’abonner. De 120.000f le branchement nous sommes descendus à 50.000f CFA et mieux au lieu de verser les 50.000 f en un seul trait, nous avons donné la possibilité encore aux populations de payer 20.000f à la pose du compteur et étaler les 30.000f restants sur six (06) mois.Vous allez par exemple à Bohicon aujourd’hui, les demandes sont énormes. La société à qui nous avions confié la mission de brancher les populations est à pied d’œuvre pour aller très vite parce que nous avions l’engagement de vous brancher dans les 72heures après le payement et lorsque la conduite passe devant votre maison. C’est pareil à Parakou.

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L’eau est subventionnée. Nous ne vendons pas l’eau en milieu urbain à sa vraie valeur parce que l’eau est un bien social. Il faut permettre à tous ceux qui vivent dans nos villes et environs d’avoir accès à ce liquide précieux.

Donner de l’eau potable à tous les béninois à l’horizon 2021 demeure un engagement du gouvernement et on y est. La preuve, la pression qu’on s’est mise nous-mêmes nous permet d’arriver à bon port d’ici le 31 décembre 2021.

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Oui il nous est arrivé déjà de boire de l’eau de marigot. J’ai grandi dedans. On a mal, très mal de voir des populations boire cette eau. C’est la raison d’être de tous ces projets que nous développons. On s’active. On a fait beaucoup en terme de reformes d’abord, convaincre les partenaires, mobiliser les ressources et donner de l’eau potable à tout le monde. Ça n’a pas été chose facile. Il a fallu que le chef de l’État lui-même prenne le devant pour convaincre les partenaires. En milieu rural ce sont des barrages qu’il faut aller construire. Il faut chercher l’eau dans le sous-sol. Pour dimensionner les ouvrages, il faut d’abord trouver la ressource. Donc il y’a une large campagne qui a couvert près de la moitié du pays pour mobiliser la ressource. Pour cette première phase, les travaux de génie civil ont démarré et permettront de relier beaucoup de villages avec un seul système qu’on appelle Système d’approvisionnement en eau potable multi villages au lieu de faire une AEV par commune. Ces AEV qui existaient vont être également réhabilitées et les extensions vont suivre. Ce qui est intéressant ici en milieu rural, c’est que la deuxième phase va couvrir l’entièreté de ce qui reste et ça va être lancé bientôt pour permettre de finir avec les campagnes de forage pour la mobilisation de la ressource.

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À la fin, on ne va pas confier tout ça aux gestionnaires d’hier. Ils vont intervenir mais sous le couvert des professionnels du secteur dont le recrutement est en cours. Ce sont des privées qui ont fait leur preuve dans ce domaine à l’extérieur. Ça ne veut pas dire que le coût de l’eau va être plus élevé. Parce que aujourd’hui, nos populations achètent l’eau en milieu rural à plus de 800f CFA le m3 ou 1000f CFA pendant la saison sèche. C’est plus cher qu’en ville et c’est le paradoxe. En milieu urbain c’est au plus à 400f FCFA le m3. Le gouvernement avec à sa tête le Président Patrice TALON a décidé de régler le problème de l’eau en cinq (05) ans. Et nous mettons tout en œuvre pour y arriver. Le plus dur, c’est aussi comment maintenir le service pour les populations.

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Les tous derniers travaux vont être engagés entre Août et Septembre 2020. Ça nous permettra d’avoir le temps de discuter avec les partenaires, les professionnels privés qui vont prendre en charge la gestion de ces ouvrages pour permettre de donner de l’eau pour toujours à nos populations. L’État a ce souci de permettre à chaque citoyen ou qu’il se trouve sur le territoire d’avoir accès à l’eau.

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Ce qui est clair l’État jouera le rôle d’arbitre entre ces opérateurs privés et les communes. Il va avoir des contrats qui seront signés sous le regard de l’État entre ces partenaires et toutes les communes. Aujourd’hui, c’est l’agence qui fait le travail pour le compte du gouvernement. C’était pas l’agence mais les communes qui le faisaient. Mais n’ayant pas ce qu’il faut en terme de compétences, tout ça a été délégué à l’État. Donc il y’a une convention cadre que les communes ont signé avec l’État central pour dire OK, faites le travail pour nous et une fois terminé, nous allons nous asseoir pour voir comment gérer, quelle est la rétrocession qui sera faite aux communes ? Ce qui est clair, le système mis en place permettra pendant tout le temps de pouvoir donner de l’eau aux populations. C’est le plus important.

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En matière de qualité, nous avons la meilleure qualité de l’eau au Bénin et vous pouvez questionner l’OMS. Il y’a des indications qui sont données et que nous respectons scrupuleusement. Mais il peut arriver des situations, des casses ou un problème technique et cela se corrige en 24 voire 48heures.

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Aujourd’hui nous avons environ onze (11) barrages dont les projets ont démarré. Dans le bassin du Niger avec deux projets, le premier financé par la BOAD qui est le PDSA avec 04 barrages. Le second financé par la BAD avec 03 barrages nouveaux à construire et 16 autres à réhabiliter pour permettre de contenir le pâturage dans la partie septentrionale afin d’éviter les conflits observés annuellement. En dehors de ça, nous avons 11 autres barrages que nous allons construire sur le fleuve Ouémé pour permettre de mobiliser près de trois milliards de m3 d’eau qui se déversent chaque année sur Cotonou et qui vient inonder la partie basse de la vallée de l’Ouémé. À terme il va avoir trois barrages hydroélectriques. Le premier à Dogobis, c’est le plus avancé. Un autre à Vossa dans les Collines et le dernier à Bétérou. Tous ces barrages vont permettre de dompter le fleuve Ouémé.

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En dehors de tout ça, il y’a la réforme au niveau de la Direction Générale de l’Eau. Nous nous apprêtons à mettre en place une autre structure qui va s’occuper de la gestion de l’eau de nos barrages. Le gouvernement a donc mis en place tout le mécanisme qu’il faut pour pouvoir régler la question de l’eau définitivement dans notre pays.

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L’ODD Numéro 6 ce n’est pas seulement l’accès à l’eau potable à l’horizon 2030, c’est aussi l’assainissement de l’eau et là-dessus le gouvernement a avancé. Nous avons recruté un expert qui a fini son travail et la présentation sera faite au gouvernement bientôt. Le document est déjà disponible auprès de tous les membres du gouvernement. Nous allons programmer et une fois que le document sera adopté, nous allons passer à la phase de mise en œuvre de tout ce qui aura été retenu comme projets. La Banque mondiale, la BAD sont des partenaires qui nous relancent quotidiennement parce que lorsque vous donnez de l’eau, sachez que ceux qui boivent doivent rejeter. Donc si on donne de l’eau à 100% de nos populations, on doit s’attendre à un autre phénomène si on ne gère pas correctement à savoir les maladies hydriques. Et si on veut éviter ça, donc il faut régler la question de l’assainissement et le gouvernement s’y atèle. La station de traitement de boue de vidange a démarré à Sèmè, il y’a une autre qui va démarrer à Calavi avec la KMW, et aussi une station a démarré à Parakou financé par le gouvernement. En milieu rural, c’est là où les partenaires veulent nous accompagner réellement pour que chaque foyer puisse gérer ce qu’il produit comme eau usée.

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Nous réitérons notre engagement, nous allons réellement régler la question de l’eau au Bénin d’ici 2021. Pour les communes en milieu urbain qui n’ont pas encore vu les machines déblayer le terrain, je rassure que les travaux vont être lancés bientôt, le processus de recrutement est terminé et nous mêmes nous allons nous rendre sur le terrain pour leur dire que les travaux démarrent et faire le suivi avec les autorités locales et les populations à la fois. Par la grâce de Dieu, nous pensons répondre à la fourniture de l’eau potable en 2021 à tous nos concitoyens où qu’ils se trouvent sur le territoire national.

Ministre Samou Adambi

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