Obtention de 10% par trois partis lors des communales: Vers la concrétisation des réformes du système partisan

Le coup de balai a commencé par le processus de création de parti politique où les membres fondateurs d’un parti doivent désormais provenir de toutes les communes soit 15 par commune pour affirmer son ancrage national. Dans son expérience politique, le Bénin a connu des partis ayant leur influence dans leur localité, leur département ou au sein de leur ethnie. On a connu par le passé le PRD comme parti de l’Ouémé, le PSD de Bruno Amoussou comme la chose des « Adja », le MADEP dans le Plateau et la RB sur le corridor Littoral – Atlantique – Zou.

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Aujourd’hui la donne a changé avec les deux premières élections sous l’ère Talon où la question des 10% a été l’épreuve éliminatoire. Si les législatives de 2019 ont gardé quelques reliques régionalistes avec le BR qui a assuré son hégémonie au Nord et l’UP sa suprématie au sud, les communales ont permis une évolution dans l’ancrage des partis au niveau national. À l’analyse des résultats proclamés par la CENA, l’Union Progressiste s’est affirmée dans tous les départements du Bénin et le Bloc Républicain s’y est également débattu. Ainsi, le parti Baobab et le parti du cheval cabré sont sortis premiers chacun dans 8 communes du nord sur les 27 contre 11 pour les Forces cauris pour un Bénin Émergent. Dans les Collines, les trois partis se sont partagé les 6 communes dont 2 reviennent d’office aux FCBE, les 4 autres seront entre les mains des deux blocs de la mouvance. Si toutes les communes du Couffo sont conquises par l’UP, trois communes sur six du Mono sont tombées dans l’escarcelle du BR. Le parti du ministre Abdoulaye Bio Tchané a obtenu deux communes dans l’Atlantique, l’Ouémé et le Plateau assurant sa présence méridionale du pays.

Avec cette présence des trois partis dans toutes communes, les réformes du système partisan se concrétisent peu à peu avec l’encrage national des partis politiques.

Ange M’TOAMA