Échec de l’élection du Maire de Toviklin : Voici l’élu rebelle qui combat l’UP, Amoussou et Talon
Après les communes d’Aplahoué, de Dogbo, de Djakotomey et de Klouékanmey qui ont déjà des figures apposées sur les fauteuils de Maire, les populations de Lalo et Toviklin s’attendaient tout naturellement à connaître ceux d’entre les élus communaux qui seraient élus maires. Mais ce vendredi 29 mai 2020, la désignation des maires dans ces deux communes a tourné court. Dans la commune de Toviklin, le maire sortant Rigobert Tozo, candidat à sa propre succession et oint par le parti majoritaire Union Progressiste (UP) n’a pu recueillir le suffrage majoritaire pour retrouver son fauteuil d’édile de la commune. Onze (11) conseillers communaux sur les 19 que compte la commune de Toviklin ont voté contre sa réélection. Seulement 8 conseillers ont donné un blanc-seing au candidat UP, pourtant issu du parti ayant la majorité absolue des sièges. Un scénario étonnant pour beaucoup d’observateurs qui s’attendaient à un simple formalisme dans la désignation du maire avec une discipline de groupe des élus UP.
Les dessous de l’échec du candidat Tozo
24 heures après la soirée politique écœurante à la mairie de Toviklin, l’effort d’investigation sur les mobiles expliquant ce vote contestataire livre ses premiers résultats. Un nom est collé à l’échec du candidat Rigobert Tozo : l’honorable Ernest Medewanou. Député UP originaire de la commune de Toviklin, l’honorable aurait tissé une toile d’araignée de façon souterraine qui aurait fini par dresser une muraille-barrière contre la réélection du maire sortant Rigobert Tozo. Certainement mécontent du choix démocratique porté sur la personne de Rigobert Tozo dans les instances du parti UP, l’honorable Ernest Medewanou a préféré faire cavalier seul. Cette désobéissance qui tranche avec la notion de discipline de groupe, notion sacro-sainte dans les textes de l’UP, se serait traduite par une œuvre de débauchage dans l’ombre. Une analyse primaire du vote de ce vendredi 29 mai permet de déduire que sur les 12 conseillers UP, 4 ont émis un vote contestataire contre le candidat de leur parti UP. Le maire sortant Rigobert Tozo a certainement échoué en raison de l’alliance suspecte entre les 7 conseillers BR (qui ont sans doute voté contre le candidat UP) et les 4 conseillers frondeurs UP. L’honorable Ernest Medewanou qui n’aurait pas réussi à discréditer la candidature de Rigobert Tozo au sein du parti UP aurait ainsi usé de malice pour alimenter la fronde. On se rappelle, en 2019, le maire Rigobert Tozo avait observé scrupuleusement la discipline de groupe en laissant libre cours à la candidature de Ernest Medewanou aux législatives du 28 avril. La morale et l’éthique politiques auraient voulu de ce député un soutien franc au maire sortant et candidat à sa propre succession. Mais hélas! Le manque de gratitude a fait le lit aux coups bas ce vendredi lors de l’installation du conseil communal. D’ailleurs, les indiscrétions font état d’une réjouissance populaire qui aurait été organisée nuitamment ce vendredi 29 mai par le camp du député Ernest Medewanou suite à l’échec du candidat Tozo et au report de l’élection. Cette attitude du député et ses poulains élus communaux si elle était confirmée viole les textes de l’UP et fragilise la cohésion du parti. Ce serait un affront ouvert contre l’autorité du Patriarche Bruno Amoussou, président du Parti UP et la volonté du Chef de l’État Patrice Talon qui, à coût de réformes vise à instaurer la vertu au sein des grands partis politiques au Bénin. Des sanctions proportionnelles à l’acte de désobéissance de ces élus et militants UP doivent être prises expressément pour d’une part, envoyer un signal fort aux autres militants tentés par l’esprit de rébellion et d’autres part, discipliner ces élus de Toviklin.
Rose HONOUGBO
J’ai bien lu l’analyse de la rédaction qui pour moi nous livre des informations réelles et vérifiées.
Que s’est il passé réellement à LALO aussi ?