Présidentielles 2020 en Afrique : Ces anciens Chefs d’État qui tentent leur retour au pouvoir

04 anciens hommes forts reviennent au premier plan à la faveur de ces présidentielles respectives. Il s’agit de Henry Konan Bédié et Laurent Gbagbo de la Côte d’ivoire, John Mahama du Ghana et François Bozizé de la Centrafrique.

Henry Konan Bédié (1994-1999)

En côte d’ivoire, Henry Konan Bédié ancien président de 1994 à 1999 a été investi candidat par son parti politique le Parti Démocratique de la Côte d’Ivoire (PDCI) pour la présidentielle de Décembre 2020. Cet ancien dauphin de Félix Houphoet Boigny a été chassé du pouvoir en Décembre 1999 par un coup d’état du Général Gueye. Depuis lors, il a participé à une seule élection présidentielle en 2010 où il a fini 3è au premier tour derrière Ouattara et Gbagbo. Au second tour il s’était rallié au président Ouattara dans l’alliance RHDP (Rassemblement des Houphoétistes pour la Démocratie et la Paix) avec laquelle il a soutenu son nouvel allié en 2015 pour un second mandat. Au terme du second quinquennat d’Alassane Ouattara, ce dernier a décidé de ne plus se représenter laissant la voie ouverte aux différents prétendants au trône. Ainsi Henry Konan Bédié va tenter à nouveau de revenir au pouvoir 21ans après son éviction.

 

Laurent Gbagbo (2000-2010)

Ancien opposant de Félix Houphoet Boigny et élu président de la république de la côte d’ivoire en 2000, Laurent Gbagbo n’a pas connu un mandat apaisé où il a dû faire face à la rébellion qui l’a finalement contraint à laisser le pouvoir lors du bras de fer post-électoral avec Ouattara. Laurent Gbagbo est alors arrêté et envoyé à la cour pénale internationale où il va passer plus de 8ans en prison pour des crimes de guerre. Finalement relaxé, l’ancien président est présenté aujourd’hui comme un potentiel candidat et son parti le Front Populaire Ivoirien (FPI) le presse pour l’investir à la présidentielle ivoirienne de Décembre 2020. La côte d’ivoire pourrait assister à un nouveau triumvirat Ouattara – Gbagbo – Bédié.

 

François Bozizé (2003-2013)

De retour d’exil, l’ex-chef de l’Etat centrafricain François Bozizé entre dans la course pour la présidentielle de Décembre 2020. Il l’a annoncé ce samedi 25 juillet au siège de Kwa Na Kwa à Bangui, en République centrafricaine. Après six années d’exil, François Bozizé est revenu mi-décembre en catimini à Bangui, juste un an avant le scrutin présidentiel. Le général, était arrivé par la force à la tête du pays en 2003 en chassant Ange Félix Patassé a été également renversé en 2013 par la rébellion de la Seleka conduite par Michel Djotodia. Aujourd’hui, plus des deux tiers du pays restent aux mains de divers groupes rebelles. Cependant, les institutions politiques bénéficient d’une relative stabilité depuis l’élection en 2016 à la présidence de Félix Archange Touadéra. Il fera face à ce dernier.

 

John Mahama (2012-2017)

L’ancien président ghanéen revient dans la course pour le fauteuil présidentiel après avoir perdu face à l’actuel président Nana Addo. Le Ghana va assister à un nouveau duel entre les deux pour la présidentielle prochaine.
Député depuis 1997, ministre de la Communication du président Jerry Rawlings (1998-2001), John Mahama est élu vice-président de la République le 28 décembre 2008 aux côtés de John Atta Mills. Il prend ses fonctions le 7 janvier 2009. Le 24 juillet 2012, il remplace le président John Atta Mills, mort à l’âge de 68 ans à la suite d’une courte et brutale maladie, et prête serment devant la présidente de la Cour suprême, Georgina Wood. Selon les termes de la Constitution ghanéenne, John Mahama est à la tête du pays jusqu’au mois de décembre 2012, date de l’élection présidentielle. Il est réélu président de la République le 7 décembre 2012 et investi dans ses fonctions le 7 janvier 2013 malgré l’opposition qui conteste son accession au pouvoir. Le 29 août 2013, la Cour suprême ghanéenne conforte John Dramani Mahama dans ses fonctions présidentielles à la suite de son élection contestée des 7 et 8 décembre 2012. Il perd finalement l’élection de décembre 2016, se retire et assiste à la cérémonie d’investiture de son successeur, Nana Akufo-addo.

Ange M’TOAMA